Du coton bio au Burkina Faso

Du coton bio au Burkina Faso

Le Burkina Faso inaugure une usine d’égrenage de coton bio

Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a inauguré à Koudougou, jeudi 30 janvier, une usine d’égrenage de coton biologique présentée comme la première en Afrique de l’Ouest.

Érigée dans les locaux de la direction régionale de la Société des fibres et textiles (Sofitex), elle va permettre de transformer 130 tonnes de coton graines en fibres par jour, contribuant à consolider la durabilité de la filière biologique et l’autonomisation des femmes, qui représentent 58 % des employés du secteur.

« Le coton biologique est une production qui est en majorité réalisée par les femmes et les jeunes. Et nous avons constaté qu’il y avait une baisse de la quantité produite, parce qu’après la production, l’usine d’égrenage de coton bio n’existait pas, et cela freinait l’élan de ceux qui intervenaient dans le domaine », a expliqué le ministre du commerce, Harouna Kaboré.

« Le coton joue un rôle majeur dans la plupart des économies en Afrique de l’Ouest, car sa contribution est importante dans la formation de leur produit intérieur brut et il participe fortement à la lutte contre la pauvreté en milieu rural », a indiqué le président Kaboré. Selon lui, « le faible taux de transformation de “l’or blanc” limite drastiquement les perspectives de croissance économique et de création d’emplois pouvant être induites par cette filière ».

« Nous devons rapidement entamer le processus de transformation du coton sur place à travers des industries en phase avec les nouvelles technologies, afin de bénéficier des effets induits sur le reste de nos économies », a-t-il estimé. Pour ce faire, a-t-il précisé, les difficultés qui ont jadis entravé la dynamisation de l’industrie textile en Afrique, notamment l’accès au financement et le coût élevé de l’énergie, doivent être résorbées.

Jadis premier producteur de coton, le Burkina Faso, où la production représente 65 % des revenus des ménages ruraux, a été relégué au deuxième plan par le Mali. Au Burkina Faso, 180 000 producteurs récoltent en moyenne 607 000 tonnes de coton graines par an, selon la Sofitex. Sur cette production, la part de coton biologique ne représente que 2 %, soit moins de 12 000 tonnes.

(Article paru dans jeune Afrique.com)

Réunion des filleuls le 12 janvier 2020

La rencontre mensuelle des filleuls s’est tenue le 12 janvier 2020 au siège l’association « Solidarité Plus » sous la direction du Président de la structure à partir de 09 heures 30mn.

L’Ordre du Jour était le suivant :

  • Vœux du président aux filleuls ;
  • Mot de chaque filleul à l’endroit de son parrain/ marraine ;
  • Remise des pièces de rechange des vélos ;
  • Projection d’un film sur la santé de la reproduction.

Au premier point de l’ordre du jour, le Président a, après les salutations d’usage, présenté ses vœux aux filleuls et les a exhorté à plus d’efforts dans les études pour mériter l’accompagnement des parrains/ marraines qui se sacrifient pour eux. Il a ajouté qu’un bon résultat de chacun sera la traduction de leur reconnaissance au parrain/ marraine. Il a émis le vœu qu’à leur tour, les filleuls développeront cette chaine de solidarité née autour d’eux en contribuant à prendre en charge des enfants quand ils entreront dans la vie active.

A l’issue du propos du Président, chaque filleul a prononcé quelques phrases à l’adresse de leurs bienfaiteurs dans de petites vidéos.

Certains filleuls disposent de vélo pour aller à l’école du fait de la distance domicile- école ou de leurs performances scolaires. Après un an d’utilisation continue, certaines pièces s’usent. Sur la base du besoin exprimé par chacun d’eux, les pièces de rechange sont mises à leur disposition.

Les filleuls ont eu droit à une séance de sensibilisation sur la santé de la reproduction dans le film qui leur a été projeté. Avec le film « Dire non franchement vrai » nous avons abordé les thèmes suivants :

  • La grossesse précoce : causes et conséquences ;
  • Le harcèlement sexuel ;
  • Les moyens de contraception : naturel, mécanique et Contraceptifs Oraux Combinés ;
  • VIH/ SIDA : mode de transmission, prise en charge, vivre avec le VIH.

Dans les « Divers », Aguirata KABORE et Loubabatou OUEDRAOGO ont sollicité des ressources financières pour s’acquitter des frais de participation aux cours de soutien organisés par leurs professeurs de sciences physiques et de chimie.

La séance a été levée 14 heures. La prochaine rencontre est programmée au 16 février 2020.

Mafé

Un incontournable…


Ingrédients :

  • 3 oignons
  • 2 gousses d’ail
  • 2 carottes
  • 1 morceau de chou blanc ou de chou chinois
  • 1 petite boîte de concentré de tomate
  • 1 petite boîte de tomates pelées concassées
  • sel, poivre, piment de cayenne
  • 3 feuilles laurier, 1 branche de thym
  • 1 citron vert
  • 2 cubes de bouillon
  • 4 cuillères à soupe de beurre d’arachide
  • 1 kg de viande de bœuf (ou tout autre viande) coupé en gros dés comme pour le bourguignon  

Préparation :

Faire revenir à feu vif la viande de bœuf dans une cocotte avec 2 cuillères à soupe d’huile. Puis retirer les morceaux et les mettre de côté.

Dans la cocotte, faire revenir à feu doux les oignons hachés. Quand ils sont cuits, ajouter l’ail écrasé, les 2 cubes de bouillon émiettés, les tomates concassées, le concentré de tomate dilué avec 3 cuillères à soupe d’eau chaude, le jus de citron vert et les condiments.

Pendant ce temps, découper en fines lamelles les carottes et émincer le chou pour les ajouter dans la cocotte. Poursuivre la cuisson à feu doux 15 minutes et ensuite ajouter la viande pour une cuisson de 30 minutes. Entre temps vous aurez délayé le beurre d’arachide avec un verre d’eau très chaude afin de l’ajouter dans la cocotte. Laisser mijoter.   Servez le mafé avec du riz ou une purée de pommes de terre.

C’est encore meilleur réchauffé le lendemain !

Riz au gras

Le titre est peu flatteur, pourtant, c’est un excellent plat !

Ingrédients :

  • 700 g de viande (au choix)
  • 1 petit chou blanc
  • 2 oignons
  • 4 tomates
  • 3 carottes
  • 1 petite boîte de concentré de tomates
  • 5 cuillères à soupe d’huile
  • 1 gousse d’ail
  • 1 citron
  • 2 cubes de bouillon
  • 5 verres de riz

Préparation : Découper la viande en gros cubes. La faire revenir dans l’huile chaude avec les oignons coupés en rondelles et une gousse d’ail écrasée. Laisser cuire environ 7 minutes puis ajouter les tomates coupées en petits morceaux et le concentré de tomates dilué dans un verre d’eau chaude avec les deux cubes de bouillon émiettés.

Couper les carottes en rondelles, le chou en fines lamelles et les ajouter à la viande avec le jus d’un citron et un litre et demi d’eau. Couvrir et laisser cuire à feu moyen pendant 45 minutes.

Enlever les légumes et la viande et les réserver. Les remplacer par le riz lavé. Laisser cuire 20 minutes à feu doux. Servir le riz et la viande avec les légumes dans un même plat.

Autres possibilités : Si vous avez une épicerie “tropicale” à proximité, vous pourrez ajouter des petites aubergines africaines blanches ou vertes dont le goût n’a rien à voir avec les nôtres ! Un petit piment en fin de cuisson, c’est bien aussi.

Poulet Yassa

Ce n’est pas typique du Burkina, plutôt du Sénégal, mais c’est tellement bon !
 

Ingrédients :

  • 1 poulet découpé en morceaux ou 4 belles cuisses
  • 150 g de moutarde
  • 3 cuillères à soupe d’huile
  • 6 citrons verts ou 4 jaunes
  • 1 kg d’oignons
  • 2 gousses d’ail
  • 1 cube de bouillon
  • 4 feuilles de laurier

Préparation :

Enduire les morceaux de poulet avec 100 g de moutarde. Les placer dans un saladier dans lequel vous ajouterez le jus des citrons et 1/2 citron coupé en fines rondelles, quelques oignons émincés et le laurier. Laisser reposer 3 heures au frais, voire une nuit. Les retourner de temps en temps afin qu’ils s’imprègnent bien du jus des citrons.

Placer les morceaux de poulet sur une plaque allant au four et faire griller le poulet pendant une trentaine de minutes sous le grill du four.

Émincer les oignons et l’ail restant, les faire suer à l’huile d’arachide pendant quelques minutes mais sans les faire griller.

Ajouter les morceaux de poulet grillé, le restant de moutarde et mélanger. Mouiller à l’eau froide jusqu’à hauteur du poulet, émietter les cubes de bouillon et laisser mijoter entre 20 et 30 minutes à petit frémissement.

Rectifier l’assaisonnement avant de servir avec du riz blanc ou de l’igname.

Réunion des filleuls le 15 décembre 2019

Débutée à 9 heures, la réunion avait à son ordre du jour les points suivants :

  • Les besoins des filleuls ;
  • Divers

Deux besoins ont été exprimés par les filleuls :

  • Les pièces de rechange des vélos qu’ils utilisent pour aller à l’école ;
  • Besoins alimentaires.

La saison hivernale n’a pas été reluisante pour tout le monde. En effet, avec les effets des changements climatiques, les agriculteurs ne savent plus quand commencer les semis et bien d’entre eux n’utilisent pas des semences adaptées. Beaucoup utilisent des semences à cycle long ; le temps des pluies s’écourtant année après année, ils ne récoltent pratiquement rien car les spéculations n’arrivent pas à maturité.

De nombreux élèves ne pourront pas se nourrir convenablement d’ici à la mi-mars. Ils sollicitent alors leur inscription à la cantine scolaire pour être dans de bonnes conditions d’études.

Pour les pièces de rechange des vélos, la liste s’établit comme suit.

IDENTITÉS Type de vélo Pneu Chambre à air
COMPAORE Rasmata bila 26 2 2
KABORE Adama 26 2 2
KABORE Adèle 27 2 2
KABORE Aguirata 26 2 2
KABORE Djemilatou 27 2 2
KABORE W Fidèle 26 2 2
KABORE Abdul Gafarou 27 2 2
KABORE Lamoussa Marceline 26 2 2
KABORE Marina


KABORE Nassirou 27 2 2
KABORE W. Nourou VTT 1 2
KABORE Safietou 27 2 2
KABORE R. Joelle Sonia


KABORE Synthia 27 2 2
OUEDRAOGO Loubabatou 27 2 2
OUEDRAOGO Nassirou 27 2 2
OUEDRAOGO Pascaline 26 1 2
SOUDRE Alain 27 2 2

Dans les « Divers », KABORE Aguirata a rappelé qu’elle avait demandé des annales de mathématiques, et Nassirou KABORE a signalé que la calculatrice scientifique qu’il a reçue est en panne et qu’il en sollicitait une autre.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance a été levée à 11 heures 20mn.

Réunion des filleuls le 19 novembre 2019

La rencontre mensuelle avec les filleuls initialement programmée le 10 novembre 2019 s’est finalement tenue le 11 novembre 2019 à cause d’un contre-temps.

L’ordre du jour était le suivant :

  • État des difficultés rencontrées par les filleuls ;
  • Les besoins urgents des filleuls ;
  • Divers.

Au premier point, il s’est agi de savoir si des filleuls étaient toujours confrontés à un problème d’accès aux classes après le paiement des frais scolaires et/ou manquaient de certaines fournitures pour suivre les cours. Aucune difficulté majeure n’a été soulevée .

Pour les besoins, deux types ont été posés. Il s’agit pour quelques uns d’un besoin de cours d’appui exprimé par les élèves en classe d’examen. D’autre part, la grande majorité a demandé à disposer d’une nouvelle tenue scolaire pour leur éviter la lessive quotidienne. Un artisan-tailleur a été mis à contribution pour solutionner cette question. En effet, il a pris l’engagement de trouver le tissu, de coudre et de mettre à la disposition les tenues pour les élèves qui en ont exprimé le besoin. Il accepte d’attendre le paiement des frais quand l’association disposera de fonds.

Aguirata KABORE, Tl C- Sonia Joelle W. KABORE, 3ème – Rasmata Bila COMPAORE, Tl A sont celles qui ont exprimé le souhait de bénéficier de cours de soutien. Pour la tenue scolaire, les élèves dans le besoin sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Nom et Prénoms Besoins Nom et Prénoms Besoins
KABORE W. Nourou 01 chemise + 01 pantalon KABORE W Joelle Sonia 01 jupe + 01 chemise
KABORE Abdul Gafarou 02 pantalons OUEDRAOGO Rosalie 01 jupe + 01 chemise
KABORE W. Fdèle 01 chemise + 01 pantalon OUEDRAOGO Pascaline 01 chemise + 01 pantalon
KABORE L. Edwige 01 chemise + 01 pantalon SOUDRE Alain 01 chemise + 01 pantalon
COMPAORE Rasmata Bila 01 chemise + 01 pantalon KABORE Aguirata 01 jupe + 01 chemise
KABORE Marina 01 chemise + 01 pantalon KABORE Safieta 02 jupes

Dans les « Divers », la question de la propreté du siège de l’association a été évoquée ; en cette fin de la saison hivernale, les herbes ont repoussé après les différents nettoyages réalisés pendant les vacances. La date du Dimanche 08 Décembre 2019 a été retenue pour le nettoyage du local tenant lieu de siège de l’association, où nos rencontres mensuelles sont réalisées.

La prochaine rencontre est prévue pour le 08 Décembre 2019.

Lettre aux parrains

Voici venu le moment de vous partager des nouvelles de chez nous et surtout de vous dire merci pour avoir continué de croire en l’avenir de nos enfants vulnérables.

Abordant le plan scolaire, disons que les résultats sont en deçà de nos attentes. L’année a été marquée par des mouvements de grève des enseignants qui réclamaient des augmentations de salaire avec des refus de faire les contrôles et rétention des copies. C’est dans cette ambiance qui n’a épargné aucune école que nous nous en sortons avec des moyennes de 52% comme taux de passage en classe supérieure et de 30% comme taux de réussite aux examens. La baisse est très sensible à tous les niveaux et est à l’image de tous le pays.

Sur le plan sécuritaire, il n’y a point de répit. Les terroristes djihadistes nous attaquent quotidiennement et sèment la désolation dans toutes nos cités frontalières et même dans le centre nord du pays.

La situation est très grave au vu des macabres bilans :

  • Plus de 3000 écoles fermées et des élèves dans la nature,
  • Plus de 270 000 personnes déplacées,
  • Des infrastructures éducatives, policières, douanières et militaires détruites,
  • Des routes minées dans le nord du pays avec tentative d’occupation des villages, dépouillés violemment de leurs habitants sommés de déguerpir,
  • Installation progressive d’une psychose collective.

La saison hivernale s’est bien installée mais les terroriste empêchent les paysans du nord et du centre nord de cultiver tout en les dépouillant des fruits de leur élevage. Ce qui est certain, beaucoup de gens sont en urgence sanitaire et alimentaire, et cela va en s’aggravant.

Je suis au regret de vous peindre un tableau très noir mais c’est la réalité. La pauvreté va grandissant du fait de l’insécurité à laquelle notre armée peine à trouver solution.

La seule joie qui habite toujours nos coeurs, c’est vraiment que votre amitié, votre esprit de solidarité et de partage sont restés intacts et fermes.

Pour preuve, outre votre soutien financier et les cadeaux individuels que nous recevons régulièrement au profit des enfants, nous venons de réceptionner une vingtaine de colis expédiés par Sylvie Barbé que nous distribuerons aux enfants ce dimanche 14 septembre.

Ma lettre, cette année, est certes triste, mais nous ne perdons point espoir. Le retour à la normale sera long, dur mais inévitable.

Permettez nous de vous dire encore merci pour tout votre accompagnement qui devient plus attendu et sans lequel beaucoup d’élèves auraient abandonné l’école cette année.

Merci très sincèrement,

Bonne et heureuse année scolaire 2019-2020 dans la paix retrouvée.

Alexis Kaboré,

Président de l’association Solidarité Plus à Zorgho

Des pesticides causent la mort de plusieurs personnes au Burkina Faso

Par RFI Publié le 11-09-2019

Au moins 18 morts suite à une intoxication alimentaire dans deux régions différentes du pays. Une quinzaine d’autres personnes est toujours en observation dans les centres de santé. Selon les premières enquêtes, ces cas de décès seraient dus à la consommation d’aliments contaminés par des pesticides.

Treize personnes sont décédées le 1er septembre dans la localité de Didyr dans la région du centre-ouest. Le 9 septembre, cinq cas de décès sont signalés sur la quinzaine de personnes concernées à Nayamtenga dans la province du Kouritenga.

Selon la professeure Léonie Claudine Lougué, ministre de la Santé, les premières enquêtes révèlent que tous ces décès sont liés à une intoxication alimentaire due aux pesticides.

« À Didyr, explique-t-elle, les investigations ont été faites sur les prélèvements de produits biologiques comme le sang, les urines. On a trouvé un taux anormalement élevé de pesticides. Dans les aliments consommés également, il y avait un taux anormalement élevé de pesticides. Il y a plusieurs familles de pesticides. »

Les pesticides incriminés sont utilisés dans l’agriculture, ils avaient servi à protéger le mil contre les chenilles. La ministre de la Santé recommande aux familles de se référer désormais au ministère en charge de l’Agriculture en matière d’utilisation des pesticides. Il faut, dit-elle, « suivre scrupuleusement les recommandations du ministère en charge de l’Agriculture en matière de choix et d’utilisation de pesticides ».

Toutes les personnes concernées par ces intoxications ont été évacuées dans le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pouytenga et au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou, pour une meilleure prise en charge, selon la ministre de la Santé.

Burkina Faso: la Croix-Rouge inquiète des attaques contre les centres de santé

Un centre de santé à Gomboussougou, dans le sud du Burkina Faso.
© RFI/Christine Muratet

Par RFI Publié le 07-09-2019

Selon le Comité international de la Croix-Rouge, plus de 500 000 personnes ont vu leur accès aux soins de santé rompu ou drastiquement diminué durant les six derniers mois à cause des attaques des groupes armés.

Au Burkina Faso, plus d’un demi-million de personnes ne bénéficient plus de soins de santé appropriés, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). En cause : les attaques de groupes armés de ces derniers mois. Le nombre de centres de santé fermés ou en service minimum a été multiplié par douze en huit mois. Environ 125 centres de santé ont subi des attaques. Les régions du Sahel et du Centre-Nord sont les plus touchées, selon le président du CICR, Peter Maurer.

« On estime qu’une soixantaine de centres de santé vont arrêter leur service et qu’une bonne autre soixantaine de services de santé sont en service réduits, estime Peter Maurer, le président du CICR. Pour les populations, pour cette année seule on a compté 26 attaques sur le personnel médical, donc une dynamique particulièrement difficile. »

Plus de 270 000 personnes ont fui les violences abandonnant leur champ et le bétail. Une situation qui amplifie l’insécurité alimentaire et ses conséquences sur la santé, selon le président du Comité international de la Croix-Rouge.

Peter Maurer demande donc une réponse internationale à cette situation d’urgence complexe. « Nous sommes conscients qu’il y avait ces dernières une réponse internationale sécuritaire, mais il n’y avait pas nécessairement une réponse internationale de poids qui mettait au centre la souffrance des populations civiles. Il faut que la communauté internationale se mobiliser pour essayer de mieux faire », exhorte-t-il.

Le défi pour les travailleurs humanitaires au Burkina Faso, selon le CICR, est de pouvoir secourir ces populations vulnérables entre les attaques de groupes armés et les ripostes des forces de défense.

Le dérèglement climatique met le Burkina Faso sous l’eau

(Publié le 29/10/2019 dans Le Point.fr)

Tiébélé, réputé pour ses peintures murales réalisées par les femmes

Dans la région de Pô, à la frontière du Ghana, l’hivernage, plus intense qu’à l’accoutumée, a noyé des plantations et fait tomber des maisons.

81 % d’humidité. L’application météo annonce des précipitations en continu sur les deux prochains jours dans la région de Pô, au sud-est du Burkina Faso. Depuis le mois de juin, la zone connaît des pluies sans précédent. Alors que la saison humide aurait dû s’arrêter à la mi-septembre, elle continue de plus belle, entraînant des dégâts sur son passage. « Si les pluies continuent, ça va gâter nos cultures », s’inquiète Zacharia Anougabou, agriculteur de Tiébélé. Il a 33 ans, une petite fille de 2 ans, une boutique dans le centre-ville et des champs d’arachide, de maïs et de mil. Avant, il vivait du tourisme. Son cousin, guide touristique à Tiébélé, lui avait appris les rudiments du métier et l’emmenait sur les visites lorsqu’il recevait de grands groupes. C’était la belle époque, il y avait du boulot et de l’argent à la clé. Puis les attentats ont touché le Burkina et le tourisme a radicalement chuté. Alors, le jeune homme s’est reconverti sur le modèle familial : cultures et commerce.

Les routes sont devenues impraticables depuis le début de l’hivernage. Tous se plaignent de la pluie à Tiébélé. Il explique que, si ça continue comme ça, les plantations vont pourrir. Il faut dire que tout est inondé. Entre la boutique de Zacharia et l’auberge de Franck Anougabou, son cousin, il n’y a pas plus de 200 mètres. À pied, c’est devenu impossible à parcourir. De grandes flaques bloquent le passage. Alors, les scooters prennent de l’élan pour passer l’obstacle sans trop de casse et transportent les passagers à pied coincés d’un côté.

Le risque pour les plants d’arachides  ? Qu’ils soient noyés. « D’habitude, à cette saison, on prie le ciel pour qu’il y ait deux ou trois averses, histoire de mouiller la terre pour ramasser les arachides plus facilement  ! » s’exclame Zacharia. Plantées dans le sol, les arachides sont très difficiles à attraper quand celui-ci est trop sec. Là, elles baignent. Le réchauffement climatique décale tout le calendrier de plantations. « En général, on sème en juin, mais cette année la pluie a commencé trop tard. On a dû attendre juillet », souligne Franck. Dans les maquis de Tiébélé, à l’abri des précipitations, on ne parle que de l’eau, en buvant autre chose. Du dolo, plus précisément, un alcool local fabriqué à partir de sorgho rouge, une céréale très répandue au Burkina. Un genre de bière locale, avec peu de gaz et un arrière-goût vinaigré, très populaire dans le pays.

Le problème de cette humidité record ne réside pas que dans la cueillette, mais dans le séchage des plantations. Le sorgho a justement besoin de sécher, comme le maïs dont on utilise la farine pour le plat national, le thô. Une fois ramassées, les cultures sont disposées sur les toits plats des maisons pour sécher au soleil. Puis stockées dans les greniers à mil, petites maisons circulaires avec un toit en paille. Mais, « avec la pluie, rien ne va sécher. Et les greniers à mil s’effondrent », souligne Franck.

Les maisons de Tiébélé tombent les unes après les autres. À Tiébélé, les maisons traditionnelles sont fabriquées à base d’argile et de bouse de vache. Ça peut paraître fragile, mais cette technique de fabrication ancestrale a toujours bien résisté aux saisons. Sauf depuis quelques années. « Les maisons ont commencé à s’abîmer plus vite, à s’effriter et finalement à tomber », explique Franck, dont tout l’entourage vit dans ce type de cases. Dans sa « grande famille », comme il appelle le groupement de maisons où vivent sa mère et quelques cousins, des greniers éboulés ne sont plus qu’un monticule de terre au sol. Lui-même a construit son auberge sur le modèle traditionnel.

Cette nuit-là, l’auberge est pleine. Plusieurs cousins sont venus de la capitale pour un mariage. Il pleut depuis minuit et les cases prennent l’eau. Une fuite, deux fuites, trois fuites : les chambres sont rapidement inondées. À 4 heures du matin, plus personne ne dort. Alors que les coqs commencent leur concert, on attend patiemment l’aurore pour appeler les femmes à la rescousse. Il faut réparer les toits en espérant que la pluie laisse un peu de répit pour que ça sèche. L’électricité est en panne sur toute la ville… Une chance, finalement, car, au petit matin, toutes les prises ont pris l’eau elles aussi.

L’habitat traditionnel et les cultures sont inondés sous l’intensité de l’hivernage 2019. Franck et sa mère échangent en kasséna, elle a l’air contrariée. Il traduit : « La case des chèvres vient de tomber sur les animaux de ma mère, elles étaient enceintes. » Ils arriveront finalement à extraire les deux bêtes vivantes. « Cette année, huit maisons se sont effondrées chez nous, contre seulement une l’année dernière », raconte un cousin de Franck. Un jeune homme est à l’hôpital de Ouagadougou après s’être retrouvé enseveli par sa maison, deux jours plus tôt. Il a d’abord été transporté au dispensaire de Tiébélé. Faute d’équipements, il a été transféré à l’hôpital de Pô et finalement à la capitale. Il va mieux, mais il continue d’uriner du sang, ce qui inquiète les médecins.

Avec le réchauffement climatique, l’habitat traditionnel est menacé. Les chemins de terre qui relient Pô à Tiébélé, ainsi que tous les villages alentour, ne sont que gadoue. Ici, tout le monde se déplace à vélo ou à scooter. Celui de Franck a rendu l’âme trois fois en deux jours tant il est mis à rude épreuve par la qualité du sol. Sur la route de la mine d’or artisanale, elle aussi envahie par la boue, plusieurs villages affichent des maisons au style très différent de la cour royale de Tiébélé.

Des parpaings, de la tôle, du ciment : où sont passées les cases traditionnelles peintes à la main par les femmes du village  ? Franck explique qu’avec les conditions climatiques de plus en plus compliquées au fil des ans l’habitat traditionnel se perd. Les gens préfèrent construire des maisons en dur, qu’ils n’auront pas à reprendre après chaque hivernage. Lui-même s’inquiète de savoir comment financer les travaux de réparation de son auberge pour la saison touristique qui commencera, si tout va bien, en novembre.

À Tiébélé, on parle de réchauffement climatique, on s’inquiète de l’avenir, on craint la prochaine saison des pluies. Mais, surtout, on prie Dieu pour qu’il arrête de pleuvoir. À côté de cela, des montagnes de déchets plastiques envahissent les rues de la ville. Et chacun continue de boire son eau potable dans une poche plastifiée, immédiatement jetée par terre après usage.

Réunion des filleuls le 12 octobre 2019

Ce samedi 12 octobre 2019 s’est tenu au siège de l’Association Solidarité Plus la deuxième rencontre des élèves bénéficiant de l’appui scolaire sous l’égide de l’Association Burkina de Toulouse.

Questions traitées au cours de cette rencontre :

  • Les fournitures scolaires
  • La classe des élèves ;
  • Divers.

Au sujet des fournitures, chaque élève a reçu les fournitures nécessaires en jour pour être dans de bonnes dispositions pour la prise de notes lors des cours dispensés par les différents enseignants. Ce matériel didactique nous a été cédé par un commerçant de la place contre paiement dans les semaines à venir.

Pour le second point de l’ordre du jour, il s’est agi d’avoir la précision sur la classe de chaque élève. Avoir la classe exacte (dénomination), nous permet d’approcher les administrations des différents établissements pour plaider pour l’acceptation des filleuls en attendant que nous ayons les ressources financières pour nous acquitter des frais scolaires.

En « Divers », certains filleuls sont venus partager avec nous leurs difficultés.

KABORE Nassirou annoncé qu’il s’est réinscrit en classe de 2nd C -car l’année passée, il a été orienté en série littéraire (2nd A) alors qu’il ne se sent pas apte. Il a pris la décision de perdre une année scolaire pour corriger le tort qu’on lui a fait (selon lui).

Adama KABORE, larmes aux yeux est venue nous annoncer que la grande-sœur de sa mère avec qui elle vit, lui a annoncé qu’elle allait rejoindre sa grand- mère paternelle l’année prochaine.

Après ces échanges, la séance a été levée à 13 heures 45 mn. La prochaine rencontre est programmée le Dimanche 10 novembre 2019.

Une grave attaque contre l’armée

«Au petit matin, le détachement militaire de Koutougou, province du Soum, a été la cible d’une attaque d’envergure perpétrée par des groupes armés terroristes», a annoncé l’état-major général des armées burkinabè dans un communiqué. «Dans les rangs des forces nationales, un bilan provisoire fait état de plus d’une dizaine de militaires tombés et plusieurs blessés», précise l’état-major, qui qualifie de «terroristes» les groupes djihadistes.

Selon plusieurs sources sécuritaires, d’autres soldats sont «portés disparus» et le bilan pourrait dépasser la vingtaine de morts, faisant de cette attaque la plus meurtrière dans la région.

Jusque-là, la plus grave attaque djihadiste jamais perpétrée contre l’armée burkinabé avait fait 12 morts à Nassoumbou, également dans la province du Soum, en décembre 2016. Une quarantaine d’assaillants, à bord de véhicules pick-up et de motos, avaient attaqué un poste militaire situé à une trentaine de kilomètres du Mali.

L’armée burkinabè avait aussi subi un revers sans précédent en mars 2018, lorsqu’une attaque djihadiste avait dévasté son état-major général, en plein centre-ville de la capitale Ouagadougou, faisant huit morts.

Lundi, l’attaque contre le détachement militaire de Koutougou «a débuté vers 5 heures (locales et GMT). Les assaillants ont effectué plusieurs tirs à l’arme lourde, incendiant une grande partie du camp de base et des engins», a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire.

«En réaction à cette attaque barbare, une vaste opération aérienne et terrestre de ratissage a permis de neutraliser de nombreux assaillants», a assuré l’état-major, sans donner plus de détail.

Le nord du Burkina a été le théâtre de plusieurs attaques meurtrières ces derniers mois, mais qui ont plutôt visé des civils. Quinze personnes ont péri fin juillet dans l’attaque du village de Diblou, et en juin, au moins 51 personnes ont été tuées dans quatre attaques. Cependant les 14 et 15 août, quatre militaires ont été tués par l’explosion d’une engin artisanal qui a fait sauter leur véhicule sur une route du Nord, puis trois policiers ont été tués dans une embuscade.

Pays sahélien pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso s’enfonce depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à une douzaine de groupes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres à l’État islamique.

Les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est du pays, ont fait plus de 500 morts. Les forces burkinabés, manquant de moyens, semblent incapables d’enrayer les attaques et les djihadistes, étendent leur influence sur des zones de plus en plus grandes. Ils disposeraient de plusieurs centaines de militants armés dans le pays, avait confié en mai une source militaire française à l’AFP.

Publié dans « Le Temps » le 20 août 2019

Visite à Laongo

Le site de Laongo a été créé en 1989 par les artistes du Comité National des Arts Plastiques du Burkina Faso. La première manifestation a reçu 18 artistes sculpteurs renommés venant du monde entier. Depuis, Tous les 2 ans, le Ministère de la Culture organise un symposium. Chaque artiste sculpteur choisi son sujet en fonction du thème général du symposium et a un mois pour réaliser son œuvre.

Le site est implanté dans une vaste zone constituée de massifs de granite affleurant le sol. Cette curiosité naturelle a évidemment inspiré les concepteurs du projet, lequel disposait ainsi à la fois d’un matériau de choix (granite gris rosé en affleurements discontinus, sous forme de dômes ou de boules) et d’un paysage sauvage incitant à la créativité.

C’est ainsi que le site est devenu aujourd’hui un véritable musée à ciel ouvert où des œuvres de grande qualité, anthropomorphes, zoomorphes, figuratives ou abstraites, mais toujours intégrées à la beauté naturelle du site, s’offrent à l’admiration des visiteurs. Aujourd’hui, une soixantaine d’artistes se sont exprimés sur le granite de Laongo. Il y a de vrais chefs d’œuvres, d’autres sont plus anecdotiques, mais l’ensemble présente une véritable curiosité.

Compte rendu de réunion du 16 juin 2019

Le 16 juin 2019 La rencontre mensuelle des filleuls s’est déroulée au siège de l’association Solidarité Plus (ASP), à partir de 9 heures.

Monsieur KERE Clément étant absent, la réunion a été dirigée par Noaga Victor KABORE, le responsable adjoint du volet « appui à la scolarisation ».

Les points inscrits à l’ordre du jour de la rencontre étaient les suivants :

  • La sortie touristique ;
  • Les examens du BEPC et du Baccalauréat ;
  • Divers.

La liste des bénéficiaires à la sortie a été portée à la connaissance des filleuls. Il faut souligner qu’une seconde chance a été accordée aux élèves en classe de 3ème ; ceux qui seront déclarés admis à l’examen du BEPC prendront part à la sortie. Les bénéficiaires sur la base des résultats du 2ème trimestre sont les suivants :

FILLEULS MOYENNE TRIMESTRIELLE (/20)
01 KABORE Fidèle 14,83
02 KABORE Gafarou 14,78
03 KABORE Aguirata 14,04
04 OUEDRAOGO Loubabatou 13,86
05 SOUDRE Alain 13,18
06 OUEDRAOGO Rosalie 12,86
07 KABORE Marceline 12,54
08 KABORE Edwige 12,43
09 KABORE Synthia 11,5

Pour le second point de l’ordre du jour, cette réunion donnait l’occasion de souhaiter « plein succès » à tous les élèves en classe de terminale et de faire le premier bilan des résultats à mi-parcours du BEPC.

Sur les six (06) candidats au BEPC, deux ont passé avec succès les épreuves du premier tour. Il s’agit de SOUDRE Alain et de OUEDRAOGO Nassirou.

Les points étant épuisés, la réunion a pris fin à 11 heures 25mn.

RÉSULTATS AUX EXAMENS DE FIN DE CYCLE

POUR LE BEPC :

  • OUEDRAOGO AICHA : échec
  • KABORE HADO EMILIE : échec
  • KABORE LEA : échec
  • KABORE JOELLE SONIA : échec
  • OUEDRAOGO NASSIROU : Admis
  • SOUDRE ALAIN : Admis

POUR LE BACCALAUREAT :

  • OUEDRAOGO ALASSANE : Admis
  • KABORE MARINA : échec
  • COMPAORE RASMATA BILA : échec
  • SISSAO RABIATOU : échec

Projet de construction d’une maternité

Voici quelques photos de Zorgho concernant les travaux engagés par une infirmière qui s’est lancée dans un grand chantier après avoir été stagiaire au centre hospitalier, grâce à l’Association Burkina, il y a quelques années.

La maternité est quasiment terminée, il reste donc à construire le dispensaire sans lequel elle n’aura pas l’autorisation administrative de fonctionner… Il lui  reste donc à trouver le financement !

Si il y en a parmi vous qui ont gagné au loto, c’est le moment de faire un beau geste à : http://careandlifes.com

Sinon, gardez vos sous pour la prochaine rentrée scolaire en octobre au Burkina…

Quant au conteneur expédié grâce à cette association, nous croisons encore les doigts pour qu’il arrive intact à Ouagadougou car la route entre le port de Lomé au Togo et la capitale du Burkina Faso n’est plus du tout sûre depuis que le terrorisme s’est installé sur de nombreuses frontières du pays. Nous y avons confié un mètre cube de colis à l’intention des filleuls et nous attendons avec impatience son arrivée à destination d’ici peu.

Compte rendu de la réunion du 14 janvier 2018

Compte rendu de l'ASP janvier 2018

La traditionnelle rencontre mensuelle avec les filleuls a eu lieu ce dimanche 14 janvier 2018 au siège de l’association.
L’Ordre du Jour concernait le bulletin de notes du premier trimestre en raison de la situation très particulière.

Le premier trimestre de cette année scolaire 2017- 2018 a été marqué par la grève et sit- in des enseignants, qui ont engagé la lutte – disent-ils – pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.
La synthèse des revendications transmise au gouvernement par la coordination des organisations syndicales de l’éducation comporte 23 points; cette plateforme revendicative est en annexe de ce rapport.

Pour plus de pression sur le gouvernement, les enseignants ont pris en otage l’évaluation des élèves dans les établissements publics. Certains n’ont administré aucun devoir, d’autres ont réalisé des devoirs et retiennent les notes. De ce fait, dans les collèges et lycées publics, les registres de notes des élèves n’ont pas été renseignés. Par conséquent, ces élèves ne disposeront pas de bulletin de notes du premier trimestre.


Les élèves des établissements privés quant à eux ont connu des évaluations dans les différentes matières. Ainsi, ils recevront dans un bref délai leur bulletin de notes. Ce sont les différentes perturbations scolaires qui ont retardé le calcul des moyennes.
A propos de la suite de la lutte, les rumeurs annoncent que la coordination prévoit une grève illimitée si d’ici au 27 janvier 2018 le gouvernement ne réagit pas positivement aux revendications. Une deuxième, annonce que la coordination mobilisera les enseignants pour bloquer toutes les activités scolaires à partir du 01 février 2018 jusqu’à la satisfaction complète de la plateforme revendicative.
En ce moment même, la lutte des syndicats de l’éducation se poursuit. Dans les établissements publics du Burkina, les enseignants observent un sit- in tous les jours de 07 à 10 heures. Les cours ne se font alors qu’après 10 heures et s’arrêtent à 12 heures. Il faut souligner que pour la majorité des classes, il n’y a pas cours dans l’après- midi. Le décompte indique que dans les établissements publics, les enseignants ne dispensent qu’à peine 02 heures de cours tous les jours.

Enfin, les filleuls qui, selon le règlement étaient proposés à l’exclusion du groupe attendent d’être fixés sur leur sort. Ils sont inscrits sur la liste de présence en rouge.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance a été levée à 12 heures. La prochaine rencontre est programmée pour le dimanche 18 février 2018.

Paludisme : Que faire pour l’éviter ?

Paludisme : Que faire pour l’éviter ?

Pendant la saison pluvieuse, au Burkina comme dans tout autre pays tropical, les moustiques pullulent un peu partout. Surtout dans les zones où l’eau stagne, où il y a des immondices. Et c’est pendant cette même période, que bon nombre de personnes contractent le paludisme. En 2016, au Burkina, l’on a enregistré 40 000 décès dont 3 000 enfants. Que faire pour éviter cette maladie ? Des éléments de réponse avec Vincent Nikièma, médecin généraliste et promoteur de la clinique les opportunités.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous dire ce que c’est que le paludisme ?

Vincent Nikièma : Le paludisme est une infection due à un parasite appelé plasmodium. Une fois infecté, l’organisme va réagir à travers un certain nombre de signes dont le chef de file est la fièvre. Celle–ci peut s’accompagner d’autres symptômes comme les vomissements, les céphalées, les courbatures. Il est vrai que ces signes ne sont pas spécifiques au paludisme puisqu’on peut les retrouver dans d’autres maladies. C’est l’examen sanguin comme « la goutte épaisse » qui va confirmer la présence du plasmodium dans l’organisme. La goutte épaisse peut être négative alors que le patient présente des signes du palu, dans ce cas précis, que faire ? Comme son nom l’indique, c’est une goutte de sang que l’on analyse sur une quantité moyenne de cinq litres chez l’adulte par exemple. On peut effectivement faire le test et ne rien voir alors que le patient fait le paludisme surtout si la densité est très faible. Souvent, cela peut être lié à la personne elle-même, il y a des personnes qui sont très sensibles. Même à des taux très faibles voire insignifiants, ils vont commencer à développer les signes, cela arrive quand cette dernière est très fatiguée. Cela peut jouer sur l’immunité et cette dernière devient faible et donc plus vulnérable face à la maladie. Quand la goutte épaisse est négative, on fait d’autres examens pour voir s’il n’y a pas d’autres maladies. Mais si on arrive à conclure qu’il n’y a pas une autre maladie, le médecin peut être amené à donner un traitement contre le paludisme surtout si on est en période de haute transmission du paludisme.

Quelles sont les causes de cette maladie ?

Cette maladie est due à un parasite qu’on appelle plasmodium. Le plasmodium est introduit dans l’organisme par un moustique appelé anophèle. L’anophèle femelle lors de son repas sanguin va assurer la transmission d’un individu à un autre.

Comment se manifeste le paludisme ?

Il y a deux formes de paludisme : le paludisme simple qui se manifeste par des signes classiques que sont les céphalées, les vomissements, fièvre… et le paludisme grave qui, en plus des signes du paludisme simple, associe un des signes de gravité comme les convulsions, les troubles de la conscience, les hémorragies, une pâleur très intense qui est signe d’anémie grave, … La distinction est bonne à savoir car la prise en charge est différente en fonction de la forme.

Quel conseil avez-vous à donner à l’ensemble de la population pour prévenir cette maladie ?

Il faut surtout encourager la population à consulter tôt. C’est le retard de consultations qui fait qu’on a un fort taux de décès. Le paludisme dépasse même un problème de santé publique, pour devenir un problème de développement, d’où la nécessité de la prévention. La prévention se situe à plusieurs niveaux : Au niveau individuel et au niveau collectif. – Au niveau individuel, c’est d’encourager les gens à dormir sous des moustiquaires imprégnées. Au-delà même de la moustiquaire, on peut utiliser les répulsifs, c’est-à-dire des crèmes anti- moustiques, pulvériser la maison avec des insecticides, etc.- Au plan collectif, la pulvérisation à grande échelle, l’assainissement général et au niveau des domiciles doivent être promus ; il faut détruire les endroits où l’eau peut stagner afin d’éviter la multiplication des moustiques.

Quelles sont les statistiques au Burkina ?

Dans les pays tropicaux et en Afrique sub-Saharienne où le paludisme sévit, il cause des millions de morts chaque année, les plus concernés sont les enfants de moins de cinq ans. Au Burkina Faso, les statistiques actuelles stipulent que plus de la moitié des hospitalisations et des motifs de consultations sont attribués au paludisme ainsi qu’un tiers des décès. La moitié de tous ces cas reviennent aux enfants de moins de cinq ans.

Docteur, dites-nous, où en est-on avec les recherches sur le vaccin contre le paludisme ?

Les recherches sont avancées même si pour le moment, il n’y a pas de vaccin. Il y a même une recherche qui est très avancée dont l’expérimentation se fait au Burkina dans le centre de recherche de Nanoro. Toutes les étapes de la recherche ont été pratiquement franchies. Ils sont actuellement dans les derniers essais. Sans vous donner de date précise, il pourrait incessamment être disponible. Il faut signaler que les recherches au plan national ne sont pas uniquement focalisées sur le vaccin mais aussi dans les centres de santé, sur les médicaments et sur la maladie elle-même. Cela permet de suivre le comportement du plasmodium face aux médicaments. C’est ainsi qu’on est arrivé à retirer la chloroquine à cause des résistances constatées.

Quelle est la différence entre le paludisme et la dengue ?

Avant d’aborder la question je tiens à préciser que l’appellation « palu-dengue » très répandue actuellement n’est pas appropriée car ce sont deux maladies différentes et distinctes. Tout d’abord, le paludisme est causé par un parasite alors que la dengue est causée par un virus. Ensuite, c’est vrai que les deux ont pour vecteur responsable le moustique mais ce n’est pas la même espèce. Pour le paludisme c’est l’anophèle qui est responsable alors que pour la dengue c’est l’aedes qui pique généralement dans la journée contrairement à l’anophèle. Les symptômes des deux maladies se ressemblent à quelques différences près. Le traitement de la dengue est symptomatique.

Comment s’y prendre ?

Il n’y a pas de traitement étiologique pour la dengue, il faut surtout mettre l’accent sur la prévention qui se résume aux moyens individuels et collectifs de protection contre les piqures de moustiques ainsi que l’assainissement de notre milieu de vie pour empêcher la multiplication des moustiques. Le plus souvent le traitement symptomatique bien conduit peut assurer la guérison. La dengue peut entraîner des complications très graves nécessitant une prise en charge assez lourde, d’où la nécessité de consulter très tôt.

Rita Bancé/Ouédraogo

lefaso.net
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mercredi 18 juin 2017