REPORTAGE Femmes vigiles, malgré les préjugés

REPORTAGE Femmes vigiles, malgré les préjugés

Les sociétés de sécurité privée se sont multipliées ces dernières années à Ouagadougou. Pour assurer la sécurité de leurs personnels et de leurs biens, des entreprises leur font appel. Si au départ, le métier de vigile était l’apanage des hommes, des jeunes femmes y ont vu également une opportunité pour être autonomes financièrement. Elles travaillent pour se faire une place dans ce monde « d’hommes ».Pour des raisons liées aux pesanteurs socio-culturelles, nos trois témoins ont préféré s’exprimer sous le couvert de l’anonymat. Elles ont aussi souhaité ne pas être filmées. Elles veulent éviter en outre des malentendus avec leurs employeurs.

Cathia, la vingtaine, assise sur un fauteuil scrute les faits et gestes de ceux qui rentrent dans l’immeuble où elle travaille. Le teint ébène, de taille fine et plutôt réservée, ici c’est elle qui assure la sécurité des biens et des personnes. Cela fait deux ans qu’elle occupe cette position, elle est vigile. Ce métier généralement exercé par des hommes a réussi à charmer de plus en plus de femmes à Ouagadougou ces dernières années. Cathia en est une. Elle est issue d’une modeste famille vivant en zone rurale. Sa soif des études l’a poussée à chercher du travail pour se permettre de faire la classe de terminale. Après la classe de première, elle a décidé de proposer ses services à « une société de vigile » de la place. Durant les vacances, elle a été payée 50 000 FCFA (76 euros) par mois. Grâce à cette activité, elle a pu passer le Baccalauréat. Cathia travaille du lundi au samedi. Son dévouement et sa détermination lui ont permis d’obtenir la mention très bien en série littéraire au BAC 2023. Après cette étape franchie, elle a décidé une fois de plus, de se retourner vers ce métier pendant ses vacances. Elle est payée à 40 000 FCFA par mois dans son boulot actuel. Elle confie que ce job n’est pas une mince affaire, surtout pour les femmes. « Souvent, avec les contrôleurs ce n’est pas facile ». Certains contrôleurs exagèrent avec les femmes vigiles. Ils respectent plus les hommes vigiles que nous. L’entourage passe son temps à dire que ce travail n’est pas fait pour les femmes. Dans le quartier, je suis un peu gênée de dire que je suis vigile. Si les gens l’apprennent, ils vont commencer à me manquer de respect. Heureusement que ma famille le sait et m’encourage. Mon petit ami m’encourage également  a révélé Cathia. Elle dit ne pas être sûre de poursuivre son cursus à l’université. En effet, étant mère, elle doit s’occuper de son enfant qui va faire la classe de CP1 à la prochaine rentrée scolaire. Elle compte demander à son employeur de l’accompagner en la faisant travailler à mi-temps. S’il n’accepte pas et qu’elle n’a pas d’autres options professionnelles, il se peut qu’elle décroche. Pour l’heure, Cathia reste optimiste et dit peser le pour et le contre.

Adjara a un enfant de moins de 10 ans. Elle est aussi vigile depuis un an et demi. Pour des raisons personnelles, elle a arrêté les cours en classe de 5 e. Après cet épisode, elle s’est mariée dans son village natal. Cette union s’est soldée par un divorce. Ayant tapé à toutes les portes sans aucun retour favorable, elle a finalement jeté son dévolu sur ce boulot. Elle a dénoncé certaines sociétés de gardiennage qui ne payent pas leurs employés. Au début, ces sociétés lui devaient des arriérés de salaire. Cela n’a pas stoppé sa volonté de s’en sortir. Elle a postulé dans d’autres sociétés et aujourd’hui, elle est payée de manière régulière. Aujourd’hui, elle est rémunérée à hauteur de 42 500 FCFA. « Sur le terrain, il y a des gens qui nous respectent et d’autres non. Comme on a besoin de ce travail on va faire comment ? Si tu veux l’argent, tu dois te faire bête » a-t-elle signifié. Elle a affirmé que même pour avoir une place dans les sociétés de sécurité privée, il faut avoir « des relations ».

Amsétou exerce également ce métier depuis un an. Elle a étudié à l’école coranique dans son enfance. Ses parents résident en Côte d’Ivoire. Elle loge donc avec sa grande sœur au Burkina Faso. Elle explique qu’à son arrivée dans la capitale, elle a peiné à trouver du travail. Elle ne voulait pour aucune raison au monde « croiser les doigts et attendre » a-t-elle dit. C’est ainsi qu’elle s’est penchée vers le métier de surveillance. Ce choix est néanmoins parsemé d’embûches. Ses parents lui ont formellement interdit de travailler dans ce domaine. Elle leur a donc caché sa profession. C’est une minorité de personnes dans l’entourage d’Amsétou qui est au courant de son boulot « On ne respecte pas les vigiles, encore moins nous les femmes. Mes parents ont dit que ce n’est pas un travail de femme. Moi aussi je n’ai pas eu autre chose à faire. Je ne voulais pas m’asseoir à la maison aussi sans rien faire. C’est seulement moi et ma grande sœur qui savons ce que je fais en attendant de trouver mieux ailleurs » a-t-elle confié. Elle est payée à 35 000 FCFA par mois et travaille à temps plein. Aux jeunes filles, Cathia a dit ceci : « j’aime ce travail parce qu’avec cela j’évite de me prostituer. Malgré les préjugés, il n’y a pas de sot métier. Avec l’argent que je gagne, j’arrive à combler certains trous et à me prendre en charge » .

Toutes les 3 ont suggéré aux jeunes filles de se retrousser les manches et de ne pas se laisser abattre par les préjugés. Toutes ces trois amazones ont souligné cependant que le métier de vigile est très prenant au regard des heures de travail qui sont de 6 H à 18 H.

Extrait du site du fasonet.

Thomas Sankara change de cimetière

Thomas Sankara change de cimetière

Le dimanche 15 octobre 2023 marque le 36e anniversaire de l’assassinat du Capitaine Thomas SANKARA et douze autres de ses compagnons, tués le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’État. Pour cette année, quatre temps forts ont marqué la commémoration de ce triste anniversaire, notamment la construction d’un Mausolée à son nom.

C’est une cérémonie riche en couleur et en hommage qui a marqué la commémoration du 15 octobre de cette année. Une commémoration pas comme les autres. Puisque pour cette année, elle est jalonnée de quatre temps forts. Les plus emblématiques sont la pose de la première pour la construction d’un Mausolée au nom du feu Capitaine Thomas Sankara, le rebaptême du Boulevard Charles De Gaulle à son nom sans oublier le dépôt de gerbe de fleurs et son élévation au rang de Héros de la Nation.

Selon le Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouedraogo, le projet de construction des infrastructures du Mémorial Thomas Sankara vise à sauvegarder, préserver et promouvoir l’héritage politique du père de la révolution d’août 1983.

A en croire, le ministre Jean Emmanuel Ouedraogo, il sera construit un ensemble d’infrastructures et d’aménagements paysagers digne du combat et de la dimension du Président SANKARA.

Ainsi, détaille-t-il, « il est attendu de ce projet, une quinzaine d’infrastructures dont le Tour Sankara haute de 87 mètres et le Mausolée en hommage au père de la révolution et ses compagnons d’infortune ».

A cela il faut ajouter, « un téléphérique reliant cet espace de mémoire au parc Bangr-Weogo ainsi que la ceinture verte de la ville de Ouagadougou », précise-t-il.

Le projet intègre une composante à savoir « promotion des idéaux du Père de la révolution d’août 1983 » travers notamment des productions intellectuelles, artistiques et des activités de sensibilisations.

En plus de la construction d’un Mausolée en hommage au feu Thomas Sankara, le Boulevard Charles De Gaulle est rebaptisé « Boulevard Thomas Sankara » par le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Pour cette occasion, le Capitaine Thomas Sankara est élevé au rang de « Héros de la Nation » par les autorités et désormais chaque année du 15 octobre est devenu « Journée d’hommage au Capitaine Thomas Sankara ».

Repris sur le site MATIN LIBRE Burkina Faso

Lettre aux parrains-marraines, novembre 2022

Chères marraines et chers parrains,

Au lendemain de la rentrée des classes et des bouleversements politiques intervenus chez nous, nous avons jugé utile de vous adresser un courrier pour vous rassurer sur la température de la vie ici. Les classes ont rouvert leurs portes et bientôt les nouveaux bacheliers seront convoqués. Comme vous le savez déjà notre pays a connu un coup d’État militaire le 24 janvier 2022 qui a mis fin au régime de Roch KABORE, Président civil démocratiquement élu en novembre 2015 et réélu le 20 novembre 2020 pour un dernier mandat de 5 ans.

Les putschistes ont justifié leur acte par l’incapacité du régime de Roch à juguler la crise sécuritaire et à unir les filles et fils du pays. C’est ainsi que les militaires créèrent le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le Lieutenant-colonel Paul Damiba avec mise en place d’un gouvernement et une Assemblée législative de la transition, taillés à leur mesure.

Puis le 30 septembre 2022 (soit 8 mois après) on assiste encore à des mutineries dans les garnisons qui donnèrent naissance au putsch dernier dont le président est le capitaine Ibrahim Traore. Le nouvel homme fort qui était un membre influent du MPSR a déclaré que le Président Damiba avait dévié et ne faisait plus de la restauration et de la libération du pays la priorité. Le Président Traoré a été retenu par des assises nationales comme président du pays pour 21 mois de transition. Il a lui aussi nommé un premier ministre civil, composé son gouvernement et va bientôt mettre en place son Assemblée législative de la transition. Il s’agit selon le capitaine d’un putsch de rectification et l’on attend de voir, vu qu’il a bénéficié d’un certain soutien populaire (notons que les manifestants ont commis des actes déplorables qui ont été condamnés par l’opinion nationale et internationale).

Pendant que les militaires se disputent le pouvoir dans la capitale, le front sécuritaire lui, ne connait aucun répit. Les terroristes continuent d’attaquer les villages et d’en isoler certains. C’est ainsi que le nouveau pouvoir a lancé le recrutement de 15000 volontaires supplétifs de l’armée ainsi que le recrutement de 30000 autres volontaires (soit 100/commune) pour la protection du territoire.

Pour clore notre mot, c’est le statu quo ici avec une inflation insoutenable. Tous les prix des produits ont connu une augmentation exagérée pendant que le contrôle n’est pas bien assuré. On espère que les récoltes en cours des paysans permettront d’atténuer la famine qui pointe !

Merci encore à vous qui êtes à nos côtés depuis de très longues années. Ne vous lassez surtout pas car la cause défendue est noble même si nous savons que la crise ne facilite plus certaines choses et Sylvie, notre intrépide intermédiaire m’en fait part à chaque fois.

Alexis Kabore

FRANCE BURKINA : un divorce en perspective

Pour la France, les choses ne s’arrangent guère sur le terrain africain. Jadis en terrain conquis, l’ancienne puissance coloniale perd de pl us en plus pied sur le continent noir. D’abord la Centrafrique, puis le Mali et bientôt le Burkina Faso. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, pour la France, l’horizon est sombre en ce qui concerne le Pays des hommes intègres. Ayant surfé sur la vague antifrançaise qui s’exprimait dans les rues des villes africaines, pour réussir son putsch, le 30 octobre dernier, le capitaine Traoré est ouvertement plus porté sur Moscou que sur Paris. De ce point de vue, il se laisse inspirer davantage par Assimi Goïta que par Mamadi Doumbouya. A cet égard, la demande des autorités burkinabè adressée à la France, en vue du remplacement de son ambassadeur, est un message qui n’est pas anodin. Vu que cette exigence a été précédée par plusieurs autres incidents, ça sent la rupture. Ce qui, en soi, n’est pas nécessairement une calamité. Mais c’est à se demander si tout cela ne procède pas surtout d’un populisme de circonstance et si en conséquence, les nouveaux partenariats qui sont envisagés ou annoncés ne seront pas pires que ceux qui sont aujourd’hui dénoncés ? Jamais deux, sans trois, dit-on. Eh bien, après la RCA et le Mali, la France se retrouve sous pression au Burkina Faso. Et au vu de la méfiance entre les deux parties, on parie que l’ancienne puissance coloniale sera poussée vers la sortie, comme ce fut le cas dans les deux précédents pays. Pourtant, Paris aura consenti quelques sacrifices pour qu’on n’en arrive pas à la rupture. Elle est ainsi restée plutôt discrète sur les attaques dont ses emprises diplomatiques ont fait l’objet dans le sillage du coup d’Etat qui, en début octobre dernier, avait porté le capitaine Traoré au pouvoir. « On ne va pas (renoncer à tout notre engagement au Burkina Faso), parce qu’on a subi des attaques », disait d’ailleurs à ce sujet en novembre dernier, Luc Hallade, le diplomate dont le remplacement est aujourd’hui exigé par les autorités burkinabè. Mais en réalité, le rejet de la politique africaine de la France est particulièrement prégnant dans les rues de Ouagadougou et des autres villes du Burkina Faso. Et manifestement, le capitaine Traoré, à la différence de son prédécesseur, Damiba, préfère ne pas ramer à contre-sens de cette volonté populaire.

C’est ainsi qu’en recevant, le 29 novembre 2022, l’ambassadeur de France en poste à Ouaga, le premier ministre, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, lui avait clairement fait part de ses « reproches et critiques ». Le même chef du gouvernement avait, devant les membres de l’Assemblée nationale de la Transition, annoncé que le Burkina se passerait désormais de l’appui des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Puis, sont arrivées la suspension de la diffusion des programmes de RFI et l’expulsion de deux citoyens français accusés d’espionnage. Dans un tel contexte, la demande de remplacement du diplomate français n’est pas nécessairement une surprise. Elle s’inscrit dans le cadre d’une logique de dégradation que l’on observe depuis quelques semaines, dans les relations entre Ouaga et Paris.

Dans l’absolu, le discours qui voudrait que les pays sont libres de mettre fin à une relation diplomatique à tout moment, ne souffre d’aucune contestation. De même qu’il est loisible à tous les Etats de nouer les partenariats à leur guise. Et bien sûr, la France n’est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain. Pour autant, ces bras de fer ostentatoires et sur fond d’un souverainisme douteux, sont à interroger ; ce nationalisme paradoxalement pro-kremlin, est quant à lui suspect. Oui, l’Afrique a besoin d’indépendance et de liberté. Oui, l’Afrique doit exiger qu’on la respecte. Mais cette exigence doit davantage s’incarner dans une prise de conscience authentique, une jeunesse africaine formée et en bonne santé et une gestion rigoureusement responsable de nos ressources. C’est dire donc que le défi est aussi interne. Par ailleurs, l’ami qui vous veut du bien n’est pas nécessairement celui qui vous encense et vous caresse dans le sens du poil. Aussi, ceux qui entendent renvoyer les mauvais pour faire entrer les bons, devraient faire très attention.

Boubacar Sanso Barry

Par LEDJELY.COM

mardi 3 janvier 2023 à 00:15

Réunion des filleuls le 18 septembre 2021

La rencontre mensuelle des filleuls qui inaugure la nouvelle année scolaire 2021-2022 s’est tenue le 18 septembre à partir de 9 heures. Elle avait à son ordre du jour les points suivants :

  • les fournitures scolaires
  • la tenue scolaire obligatoire
  • les sujets divers

En premier lieu, il s’agissait de vérifier que la rentrée scolaire était effective pour tous les élèves à la date communiquée par le ministère de l’éducation, à savoir le 15 septembre. Cette rentrée a été avancée de 15 jours par rapport aux dates habituelles en raison des festivités commémoratives de la fête nationale du 11 décembre. En effet, c’est la région du Plateau Central que compose la province du Ganzourgou avec celle de l’Oubritenga et du Kourweogo qui abrite cette année les festivités nationales.

Au premier point de l’ordre du jour, il s’agissait de doter les filleuls de fournitures scolaires pour leur permettre de suivre les cours. Nous avons ainsi distribué aux élèves présents toutes sortes de cahiers, mais aussi quelques calculettes et sacs à dos. Tous les besoins ont été satisfaits grâce à l’accompagnement d’un commerçant qui a accepté de nous remettre les fournitures, moyennant un règlement ultérieur.

Concernant le deuxième point de l’ordre du jour, un couturier a été approché pour doter les filleuls en tenues scolaires (chemises, pantalons et jupes). Les mesures ont été prises ce jour et promesse faite de livrer les tenues avant la mi octobre.

Dans les sujets divers, les bulletins non encore transmis aux parrains et marraines ont été collectés et scannés. De plus, pour les filleuls qui ne s’étaient pas encore soumis à cet exercice, un petit entretien a été réalisé et retranscris ci après.

L’ordre du jour étant épuisé, la prochaine rencontre a été programmée pour le 17 octobre 2021 au siège de l’association.

Entretiens :

Michelle Kabore : Mon père est catéchiste. Pour subvenir aux besoins de la famille, il doit cultiver car sa rémunération en qualité de catéchiste est dérisoire. Cette année, il a emblavé son champ de maïs. La récolte sera médiocre parce qu’un beau matin, nous sommes allés constater que des animaux avaient dévasté le champ. Ainsi, si nous ne recevons aucun soutien de bonnes volontés, notre famille connaîtra d’énormes difficultés sur le plan alimentaire. Je me tourne alors vers mon parrain pour lui dire toute ma gratitude pour ce qu’il a déjà fait pour moi. Ma satisfaction est totale pour les frais scolaires qu’il supporte, les fournitures, les pièces de rechange du vélo et la tenue scolaire mis à ma disposition, mais aussi pour la deuxièmes famille (le groupe des filleuls avec tonton clément) où il m’a permit de m’intégrer, me permettant ainsi d’échanger et de partager les expériences des plus anciens. Je souhaite que mon parrain continue de m’accompagner car mon ambition est de devenir infirmière. Pour cela je mettrai tout en œuvre pour obtenir mon bac et réussir les concours d’entrée en école de formation des agents de santé de mon pays. Une dernière difficulté à signaler est celle de l’insuffisance des manuels scolaires. Tous les élèves ne peuvent pas disposer de manuels et les premiers à s’acquitter des frais scolaires sont les premiers servis… Merci encore pour le soutien que vous m’apportez.

Pascaline Ouedraogo : Je suis très contente de l’aide que vous m’apportez. Sans cette aide, il y a longtemps que mon cursus aurait pris fin. Je passe en 4ème et ma formation porte sur l’agronomie et l’élevage. Après le CAP, si j’ai une bonne moyenne pour obtenir une bourse, j’irais au centre de référence de Ziniaré poursuivre mes études dans l’une de ces filières. Sans bourse, je chercherais à m’installer pour mon propre compte ou passerais le concours pour devenir agent fonctionnaire de l’État. Sinon, avec les poches de sécheresse enregistrées cette saison, ma grand mère n’aura pas une bonne récolte, ainsi la question alimentaire sera cruciale en plus de la question scolaire. Je n’ai aucune autre oreille attentive que vous… Merci pour votre accompagnement.

Alimata Zangre : Tout ce que vous m’apportez par l’entreprise de Tonton Clément et Tantie Sylvie m’est salutaire. Comme les frais scolaires, les fournitures, la tenue scolaire, etc. Pourtant j’aimerais solliciter un supplément pour obtenir une lampe d’étude et un vélo pour réduire mes temps de retard à l’école. Mes parents ne peuvent pas subvenir à ces besoins. Ils ont d’autres soucis avec les cultures. Pour le mil heureusement la récolte sera bonne au regard de la pluviométrie enregistrée, mais les autres spéculations ne vont pas bien produire à cause de la quantité d’eau reçue qui est liée à la position des champs. La mauvaise production qui va en résulter est aussi liée au manque d’engrais dans le pays. Chaque année, l’État burkinabè apporte une certaine quantité de fertilisant agricole aux producteurs. Cet apport a toujours été insuffisant vu le nombre de producteurs qui en exprime le besoin. L’effort du gouvernement est secondé par les apports privés qui revendent les engrais venant des pays voisins à un prix inférieur que celui pratiqué par l’État et qui favorise ainsi les petits producteurs. Cette année, à cause de la Covid 19, cette quantité supplémentaire n’a pas été disponible car les frontières du pays sont fermées. La quantité de cultures qui devait être vendue pour couvrir les besoins non alimentaires sera insuffisante et va déséquilibrer les l’économie de la famille. Mon objectif est donc de trouver les moyens nécessaires pour arracher le Bac avec une moyenne suffisante pour pouvoir m’orienter en faculté de médecine.

Alain Soudre : Grand MERCI à ma marraine pour le sacrifice consenti pour me permettre de poursuivre les études. Merci pour tout ce que je reçois chaque année car très utile et véritablement important pour moi. Mon père a cultivé du sorgho blanc, du maïs et de l’arachide cette année. Je pense que le sorgho offrira une bonne récolte mais la production de maïs et d’arachide ne sera pas importante car emblavés sur des espaces vraiment réduits. Mon souhait est de devenir douanier afin de disposer de ressources financières importantes pour subvenir aux besoins de mes parents. Ainsi, je fournirai les efforts indispensables pour réussir au baccalauréat pour ensuite envisager mon intégration dans ce corps de métier en passant le concours d’entrée à l’école nationale de la douane.

Abdul Fatao Sawadogo : Abdul passe en classe supérieure au CP2. Toujours très tranquille dans son coin, il est très réservé. Sa famille d’accueil connaît d’énormes difficultés en cette saison hivernale, car sa tante très malade n’a pas laissé le temps au chef de ménage de semer dans le champ familial. Elle a passé le plus clair de son temps a faire le guet à l’hôpital de Ouagadougou pour obtenir un RDV au seul médecin, lui a t-on dit, capable de prendre en charge la pauvre dame. Selon l’époux, elle souffre d’incontinence aggravée de saignement génital. Après plusieurs examens biologiques à la demande des médecins qui les ont reçus, ces derniers n’ont pas été satisfaits et l’ont référée finalement chez le médecin de Ouagadougou, où elle attend d’être vue… Ainsi, l’alimentation dans ce ménage sera difficile dans les mois à venir sauf si les parents font preuve de solidarité. L’année scolaire de Fatao s’annonce compromise si aucune aide alimentaire n’est apportée à ce ménage.

Pourquoi le Burkina Faso est la cible des terroristes ?

Quelques clés pour comprendre comment le terrorisme frappe le Burkina Faso :

Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible de violences jihadistes. Les attaques du 4 juin 2021 ont fait des milliers de déplacés et plus de 160 victimes civiles. La majorité des victimes ont été recensées dans un site d’orpaillage qui jouxte le village de Solhan, dans la province de Yagha. De nombreuses habitations ont été incendiées et plus de 7 000 familles ont dû fuir leurs villages sur des routes souvent parsemées de mines artisanales.

Qui a mené ces attaques ? Cette expédition meurtrière n’a pas été revendiquée. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans (lié à Al Qaïda) a nié toute implication dans ces attaques. Elles ont eu lieu dans une zone particulièrement dangereuse à la frontière avec le Mali et le Niger où sévissent plusieurs groupes armés rivaux liés à Al-Qaïda ou à l’organisation État islamique.

A priori, les groupes rivaux n’ont pas les mêmes méthodes opérationnelles. Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) vise plus particulièrement les représentants de l’autorité tandis que le groupe État Islamique dans le Grand Sahara cible les civils. Ils ont en tout cas une capacité de nuisance commune et sèment la terreur au Burkina Faso. Depuis six ans, les violences jihadistes, qui se sont intensifiées en 2019, ont fait plus de 1 400 morts et plus d’un million de déplacés.

Dans quel but ? Le nord du Burkina Faso, comme une large partie du Mali et l’ouest du Niger, est une vaste région rurale peu habitée. Souvent enclavées, avec peu d’accès à l’éducation et aux services publics de base, les populations, dont de nombreux nomades pastoraux, sont parmi les plus pauvres du monde. Un terreau fertile à l’implantation de groupes radicaux. La zone est également connue pour ses nombreuses mines d’or artisanales qui constituent une source de financement importante pour les groupes armés. Selon une étude de l’Observatoire économique et social du Burkina (OES), citée par RFI, les terroristes ont récolté depuis 2016 plus de 140 millions de dollars dans des attaques contre les mines et l’exploitation artisanale de l’or.

Qui protège les civils ? Comme au Mali ou au Niger voisins, l’armée du Burkina Faso est peu formée et peu équipée. Elle est retranchée dans des camps souvent installés dans la proche périphérie des centres urbains. Totalement dépassée depuis 2015, elle n’arrive pas à faire face. Pour pallier cette faiblesse, Ouagadougou a mis en place fin 2019 des supplétifs civils comme les Volontaires pour la défense de la patrie, mais l’essor de ce groupe paramilitaire a entraîné des représailles contre les civils, premières victimes du conflit sahélien. Le pouvoir actuel promet une réorganisation pour apporter “une réponse appropriée à la situation”, sans toutefois dire comment.

Par ailleurs, des militaires étrangers – français de l’opération Barkhane et tchadiens de la force régionale du G5-Sahel (Mauritanie, Tchad, Burkina, Mali et Niger) – opèrent également dans le nord du Burkina Faso où ont lieu des opérations conjointes. Cette présence a permis de limiter les opérations jihadistes sans pour autant neutraliser les terroristes disséminés dans une région grande comme l’Europe.

D’après un article rédigé par Eléonore Abou Ez de France Télévisions Rédaction Afrique publié le 08/06/2021

Lettre aux parrains, août 2021

Chers parrains et marraines,

Au seuil de cette nouvelle rentrée scolaire 2021-2022, l’honneur et la joie sont encore nôtres de pouvoir vous adresser un mot afin de vous dire un très grand merci, de vous donner des nouvelles sur l’évolution générale du parrainage et également quelques nouvelles du pays dans l’espoir d’être toujours accompagnés.

Au plan scolaire, l’année qui a fini fut aussi touchée par l’insécurité avec son lot de nouveaux arrivants scolaires dans notre commune et par la pandémie qui a été moins foudroyante mais très angoissante. Au total, nous enregistrons un taux de passage en classe supérieure de 78,95% contre un taux de succès aux examens de 57,15% (des taux largement au-dessus de la moyenne nationale). Pour ce qui concerne les étudiants, nous attendons les résultats de la session de fin septembre 2021 pour vous en dire un mot.

Au plan sécuritaire, c’est le statu quo, sinon que les choses s’aggravent puisqu’en plus des fermetures d’écoles, les terroristes chassent à présent les villageois de leurs terres et tuent aveuglément ceux qui refusent de quitter ou qui vont dans les champs pour cultiver. Ils détruisent et brûlent les récoltes tout en volant le cheptel, produisant ainsi beaucoup de déplacés internes que l’État peine à nourrir. Les enseignants et agents de l’administration sont l’objet de menaces diverses afin de saper l’autorité de l’État. C’est très dur mais l’espoir est permis avec l’entrée en jeu des autorités religieuses et coutumières qui sensibilisent les jeunes.

Comme vous l’aurez constaté, chères marraines et chers parrains, la situation est très dure ici, la pauvreté gagne de plus en plus de personnes et les prix des denrées de grande consommation flambent. Nous espérons que la saison hivernale en cours et dont les relevés pluviométriques sont prometteurs, va nous autoriser une bonne récolte cette année, du moins dans les localités où la sécurité permet de cultiver.

Dans l’attente, recevez nos cordiales salutations et l’expression de notre gratitude infinie pour les efforts incommensurables que vous développez en notre faveur.

Puisse Dieu continuer de vous bénir et soyez récompensés au centuple.

Alexis Kaboré, président de l’association solidarité plus.

Réunion des filleuls le 4 juillet 2021

La rencontre mensuelle des filleuls s’est tenue le 04 juillet 2021. Elle a eu pour cadre, le siège de l’association. Débutée à 9 h 00, elle avait à son ordre du jour les points suivants :

  • Les bulletins de notes des filleuls ;
  • La sortie touristique des élèves méritants ;
  • Divers.

Les filleuls, dans tous les établissements où ils se trouvent, ont subi les trois évaluations annuelles de niveau. Les bulletins de notes issues de ces évaluations sont à envoyer aux parrains/ marraines pour rendre compte du rendement des filleuls. Eu égard au report de la réunion du mois de mai pour des raisons d’indisponibilité de Tonton Clément pour cause de maladie, les bulletins n’ont pu être collectés et transmis.

Il a été retenu une sortie touristique au profit des élèves ayant produit un bon rendement. Généralement réalisé au troisième trimestre de l’année scolaire. Avec le retard accusé dans la disponibilité des bulletins de notes du second trimestre, base de désignation des bénéficiaires, nous avons- élèves et responsables de ce groupe- décidé de remettre cette sortie à la rentrée scolaire prochaine. La raison de ce report est liée au fait que les sites retenus sont dangereux à pareil moment à cause des pluies et des hautes herbes. Il faut rappeler que deux sites ont été désignés par les filleuls pour cette sortie touristique. Ce sont les mares aux crocodiles sacrés de Sabou et de Bazoulé. Avec la sortie hivernale qui s’est installée, le niveau des eaux est monté dans ces mares, le développement du couvert végétal herbacé, la population de reptiles dangereux s’est aussi accrue.

Après les échanges sur les deux points évoqués ci-dessus, un entretien individuel a été réalisé avec chaque filleul pour avoir son appréciation de l’année scolaire écoulée. En substance, les questions posées étaient les suivantes :

Qu’est-ce qui ne vous a pas plu dans la vie du groupe cette année ?

Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontées ?

Qu’avez-vous trouvé de bien dans ce qui a été fait pour vous ?

Que comptez- vous faire pour les années à venir ?

Si c’est poursuivre les études, si vous échouez à votre examen, que feriez-vous ?

C’est cet entretien qui constitue le Divers de l’ordre du jour.

Au terme des entretiens, la rencontre a pris à 13 heures vingt-cinq minutes, l’ordre du jour étant épuisé. La prochaine rencontre est programmée pour la première semaine de septembre.

KABORE Nourou

Je n’ai pas connu d’énormes difficultés cette année. L’appui que ASP avec ses partenaires m’apporte me soulage bien. A chaque rentrée scolaire, je suis rassuré de disposer de ressources pour mes études. Ce qui me marque est le fait de recevoir des fournitures scolaires, des tenues scolaires et cette année, nous avons également reçu en plus des vêtements. Merci à nos parrains/ marraines.

Je compte poursuivre mes études pour obtenir un diplôme universitaire en histoire. Quoi qu’il advienne, je mettrais tout en œuvre pour obtenir mon diplôme de baccalauréat afin d’envisager des études en histoire. Ainsi, même s’il faut refaire le Bac à de nombreuses reprises, je suis prêt à le faire. J’ai choisi l’histoire car je suis fasciné par le passé et l’évolution des peuples.

A l’association, je souhaite continuer de bénéficier de son appui financier mais je sollicite aussi un suivi, une orientation et des conseils avisés par rapport à toutes les grandes décisions que j’aurais à prendre.

KABORE Adama

Les difficultés auxquelles j’ai été confrontées sont d’ordre scolaire. Je suis faible en maths. Si j’avais bénéficié de cours de soutien cette année, cela m’aurait arrangé. Aussi, ne disposant pas de vélo pour les déplacements, je reste à l’école très souvent. C’est cela qui a prévalu à ma demande d’inscription pour la cantine scolaire (il faut rappeler que Adama n’étant pas loin de l’école, n’a pas bénéficié d’un vélo. Aussi, cette année elle devrait quitter le groupe car elle a grillé sa chance de soutien par de nombreux redoublements).

J’apprécie les rencontres mensuelles réalisées car elles nous permettent de ne pas nous sentir abandonnés ; de savoir que des gens se préoccupent de notre devenir. Également, les fournitures, tenues scolaires etc. sont importantes pour nous.

Je suis au second tour pour le BEPC. Je ne perds pas l’espoir. Je souhaite réussir et faire le Bac par la suite pour pouvoir me former pour être enseignante. Mais si j’échoue cette année, je vais arrêter car non seulement parce que c’est difficile et surtout si votre aide doit prendre fin, je n’aurai pas les moyens de me payer ces études.

Si je devais arrêter les études, je souhaiterais recevoir de vous une aide pour me lancer dans le commerce.

KABORE Marceline

Tout se passe bien pour moi cette année. Sauf, le fait que tonton Clément m’avait annoncé que je devais quitter le groupe, à moins que tanti Sylvie et ma marraine me permettent de rester. Mais, jusque-là, je n’ai pas de décision finale.

J’ai pris conscience que si je travaille bien, c’est pour moi- même. Depuis ce moment, j’ai redoublé d’efforts et au niveau du rendement scolaire, j’ai énormément progressé et je suis satisfaite de mes résultats.

Ce qui me marque dans la vie du groupe, c’est la distribution des fournitures, tenue scolaire, pièces de rechange de vélo et cette année, les vêtements. Et cela se passe tous les ans. Sincèrement, je ne sais pas ce que je serai devenue sans cette aide. Je vous en remercie.

Pour les résultats de cette année scolaire, je passe en classe supérieure. L’année prochaine, je ferai le Bac. Je voudrais vous rassurer que je réussirai à cette examen. Après, je souhaite étudier l’histoire car découvrir le passé des peuples est très important pour moi.

Je sollicite toujours et encore votre aide pour pouvoir poursuivre le cursus que j’ai tracé dans ma tête. Merci de m’aider

KABORE Sonia

J’ai obtenu mon BEPC cette année et je suis très contente.

Ce qui a été décisif pour moi c’est les cours de soutien dont j’ai bénéficié. Cela m’a permis de combler mes lacunes.

Mon projet d’études est de pouvoir m’orienter en médecine après le Bac scientifique. Pour cela, j’ai besoin de vos encouragements de votre soutien financier.

Sur le plan de la santé, j’ai bénéficié d’une aide pour diagnostiquer mon mal de jambe. Je souhaiterais que cette aide se poursuive pour un traitement complet de mon mal.

OUEDRAOGO Rosalie

Le groupe que nous avons constitué entre filleuls est une seconde famille pour moi. Grace aux rencontres mensuelles, nous avons appris à nous connaitre et pouvoir nous soutenir partout où nous nous retrouvons.

Avec la contribution du groupe, je n’ai pas connu de difficultés cette année et je souhaite longue vie à ce groupe et à ceux qui le font vivre, tanti Sylvie, les parrains/ marraines et tonton Clément.

Mon rêve est de devenir enseignante des lycées et collèges. Pour cela, je sais qu’il faut obtenir le Bac et envisager une formation. Votre aide est très importante pour moi car sans elle je ne suis pas sûre de poursuivre mes études. Je mettrai tout en œuvre pour obtenir le Bac, même s’il faut que je le fasse à plusieurs reprises.

Votre aide est donc capitale pour moi.

BIRBA Safieta

Je suis très contente de bénéficier de cette aide. Après le paiement des frais scolaires, je suis très touchée par cet appui matériel en fournitures, tenue scolaire, pièce de rechange de vélo que nous recevons chaque année.

Je connais d’énormes difficultés en maths, anglais et physique chimie. Pour les maths, je n’y compris rien. Cela est aggravé par le manque de manuel à l’école et le problème de disponibilité du professeur à accompagner les élèves. En sciences physiques, nous n’avons pas de professeur.

Malgré ces difficultés, je compte obtenir successivement le BEPC et ensuite le Bac pour me faire former comme enseignante.

Je sollicite pour arriver à mes fins en plus de ce que j’ai déjà, un répétiteur pour des cours de soutien et tous les manuels scolaires.

Irène

Je connais des difficultés dans les leçons et anglais. Pour parer à ces difficultés je sollicite des livres scolaires.

Dans la vie du groupe, je trouve les rencontres mensuelles très bien car lors de ces rencontres, nous recevons des conseils. Par le biais de ces rencontres, nous nous sommes connus entre filleuls et cela nous amène à nous rendre des services.

Je voudrais devenir enseignante. Pour cela, je sais qu’il faut que je fasse des efforts pour réussir au BEPC et au Bac. Après le Bac, je demande votre aide pour suivre la formation des enseignantes. Cette aide est financière et morale.

KABORE Fidèle

Les cours d’appui m’ont énormément aidé car j’ai constaté une nette progression au niveau ma moyenne lors des évaluations. En dehors des cours, je bénéficie de dons de fournitures, tenue scolaire, annales, pièces de rechange pour vélo et cela me soulage beaucoup dans mes besoins.

Pour l’aide reçue dans la prise en charge totale des frais scolaires et de tout ce que je viens de citer ci-dessus, je voudrais dire merci et souhaiter longue vie à nos donateurs. Que Dieu leur accorde le plein succès et qu’ils continuent de nous venir en aide au niveau scolaire.

Cette année, la difficulté majeure que j’ai connue est la panne de mon vélo. Elle n’a pas été de longue durée mais j’en ai souffert car les longues marches m’épuisaient et pesaient sur l’apprentissage de leçons que je recevais.

J’envisage des études universitaires pour devenir pharmacien. Cela passe par un succès au Bac. Je ferai tout pour l’obtenir, même s’il faut le refaire plusieurs fois.

Pendant ces vacances, j’aiderai mes parents dans les travaux champêtres. Pour cette activité agricole, les problèmes majeurs sont le changement climatique qui impacte négativement sur la pluviométrie et la dégradation continue des terres.

Chaque année, les récoltes que mon père obtient à l’issue des travaux agricoles ne couvrent pas les besoins alimentaires de la famille. Il lui faut trouver des ressources complémentaires ailleurs.

Réunion des filleuls le 10 avril 2021

La rencontre mensuelle des filleuls s’est tenue le 10 Avril 2021 au siège de l’association à partir de 9 heures. L’ordre du jour de la rencontre était le suivant :

  • L’évaluation et bulletins du second trimestre ;
  • La sortie touristique ;
  • Divers.

Il s’agissait au premier point de l’ordre du jour de vérifier l’effectivité de l’évaluation de niveau des élèves pour le compte du 2nd trimestre et de collecter les bulletins de notes pour rendre compte aux marraines/ parrains.

Pour tous les établissements où sont les filleuls, l’évaluation du second trimestre a été réalisée. Tous nos filleuls ont été soumis à ce contrôle. Par contre, les bulletins de notes ne sont toujours pas disponibles car toujours en traitement. Nous attendrons ces bulletins pour la fin avril.

Dans la suite logique, la volonté de bénéficier d’une sortie touristique sur les sites de Bazoulé et Sabou qui a été confirmé lors de la présente rencontre par les filleuls devra attendre. En effet, sans les bulletins de notes du second trimestre la sélection des plus méritants ne peut être effectuée.

Dans le « Divers », les filleuls ont rappelé le paiement des frais pour la cantine scolaire pour leur permettre de continuer de bénéficier de cet accompagnement alimentaire. Aussi, Fidèle, Alimata et Safieta ont rappelé le paiement des frais des cours de soutien pour le troisième trimestre.

Aguirata nous dit avoir commencé les cours mais dans des conditions particulières, à minima, au fur et à mesure des disponibilités des salles et des enseignants. La même promotion pouvant être divisée en plusieurs groupes car il n’y a pas de salle de classe en mesure de les contenir tous. Aguirata et Abdoul ont reçu 50000 cfa pour commencer afin de régler les déplacements pour Ouaga pour les différentes convocations ainsi que pour les fournitures et petits frais. Abdoul Gafarou nous dit qu’ils sont convoqués pour le début des cours le 19 avril.

En référence suite aux recommandations d’un psychologue de grand renom, Pr OUANGO Gabriel, nous avons conseillé aux filleuls d’éviter de se promener entre 13 heures et 15 heures à cause de la forte chaleur qui s’abat sur le pays. Nous enregistrons effectivement ces derniers temps, des chaleurs pouvant atteindre 44 degrés à l’ombre. Selon le médecin, cette chaleur peut causer des étourdissements et des troubles plus graves pouvant laisser des séquelles. La météorologie a annoncé que la vague va se développer jusqu’à la période du 17 avril avant de s’estomper lentement pour laisser des températures allant de 38 à 41 degrés. Les filleuls ont promis de se conformer aux recommandations pour ne pas altérer leur santé et pouvoir poursuivre leurs études sans interruption.

Les points de l’ordre du jour étant épuisés, la séance a été levée à 11h 40 mn. La prochaine rencontre est programmée pour le 23 mai 2021 à 9 heures au siège de l’association.

Réunion des filleuls le 14 février 2021

La rencontre mensuelle des filleuls s’est tenue le 14 février au siège de l’association à partir de 9 heures 15 minutes. Elle était présidée par « Tonton Clément » ( surnom choisi par tous les filleuls).

L’ordre du jour de la rencontre était le suivant :

  • Les bulletins de notes du 1er trimestre ;
  • Divers.

Au premier point de l’ordre du jour, il s’agissait de collecter tous les bulletins de notes des filleuls et de faire le point aux parrains/ marraines. Eu égard aux perturbations du calendrier scolaire, les activités scolaires ne sont plus harmonisées comme à l’accoutumée. Pour cela, il a été demandé à chaque filleul de récupérer et d’apporter son relevé de notes à cette rencontre.

Dans le « Divers », les filleuls ont souhaité que la sortie touristique soit au programme des activités du groupe cette année. Il faut rappeler que l’an passé elle n’a pas été réalisée à cause du contexte sanitaire qui a conduit à la fermeture des écoles en plein milieu du second trimestre.

Un circuit constitué de deux sites a été proposé si l’activité est adoptée ; il s’agit des mares aux crocodiles sacrés de Bazoulé et de Sabou.

Pour info, à Sabou, les crocodiles sont plus d’une centaine et vivent dans une mare depuis des siècles. Pour avoir sauvé la vie de leur ancêtre chasseur, les descendants de la famille Kaboré et tout le village de Sabou, vénèrent ces crocodiles. « Ces crocodiles représentent les âmes des descendants de la famille Kaboré à Sabou », affirme le guide depuis 1989. Aujourd’hui ces « autres habitants » de Sabou constituent une véritable attraction touristique. Au bord de la mare, un poulet suffit à les faire sortir de l’eau pour une partie de photos. Il est possible de poser à côté d’un crocodile ou de soulever sa queue sans aucun risque. A Bazoulé, c’est une autre légende qui est à l’origine : au XIVe ou le XVe siècle, des crocodiles auraient guidé les villageois qui vivaient dans un univers de sécheresse vers une source d’eau. Les femmes faisaient des dizaines de kilomètres pour aller chercher de l’eau. Un jour, elles ont vu deux crocodiles qui se suivaient, elles les ont suivis et ils leur ont montré un étang. Les villageois ont organisé une fête pour célébrer et remercier les reptiles. Depuis lors, chaque année, fin octobre, une fête nommée “Koom Lakré” leur est dédiée. A Bazoulé, l’animal qui effraie ailleurs est devenu le totem sacré du village, un protecteur. Les crocodiles sont représentés comme l’âme des ancêtres. S’ils meurent, ils sont enterrés et bénéficient des funérailles, comme si c’était des êtres humains . 

En réponse à cette proposition, la condition de participation a d’abord été rappelée à tous : le mérite sur la base de la moyenne du second trimestre. Après, nous avons fait comprendre aux filleuls que la réalisation de cette excursion est liée à la disponibilité des ressources financières. Et enfin, qu’au regard de l’émulation que cette activité produit, l’association avec l’accompagnement des parrains/ marraines s’efforcent de la réaliser chaque année.

Par ailleurs, Fidèle, KABORE et Alimata ZANGRE ont dit leur souhait de bénéficier d’un soutien alimentaire par leur inscription à la cantine scolaire de l’établissement. Sonia KABORE, quant à elle, souhaite prendre part aux cours de soutien organisés par certains enseignants de son établissement.

Enfin, il nous a été rapporté que Loubabatou OUEDRAOGO a réussi à un concours et a été déplacée à Ouagadougou pour prendre part à une session de formation entrant dans le cadre de l’exécution de ses futures missions. Aucune information n’est disponible ni sur la structure, ni sur la filière de formation, encore moins le domaine d’action de la structure. Il semblerait qu’elle aurait, après son admission, payer des frais pour la formation. Ses parents nous ont confié qu’ils avaient confiance en la structure et connaissaient d’ailleurs un des membres de la structure. Mais nous, nous doutons fortement de la crédibilité de ladite structure.

Après épuisement de l’ordre du jour, la séance a été levée à 11 heures.

Réunion des filleuls le 10 janvier 2021

La traditionnelle rencontre des filleuls initialement prévue pour le 4 janvier 2021 s’est finalement tenue au siège de l’association le 10 janvier 2021 à partir de 9 heures. Ce report est lié au contexte difficile de deuil que vit le chargé de l’appui à la scolarisation de l’association. Les sujets abordés au cours de cette rencontre étaient :

  • Présentation des vœux ;
  • Distribution des pièces de rechange des vélos ;
  • Répartition des vêtements reçus de notre partenaire Association Burkina de Toulouse ;
  • Les résultats scolaires du premier trimestre ;
  • Divers

Cette rencontre étant la première de la nouvelle année 2021, il est logique de souhaiter la bonne et heureuse année et de présenter les vœux aux filleuls. Ainsi, le président de l’association Alexis KABORE, s’est naturellement prêté à ce jeu.

Les vœux émis peuvent être résumés comme suit, Santé (éloigner la maladie des filleuls, notamment la COVID-19 qui perturbe le calendrier scolaire), Succès (gravir les différents niveaux de l’échelle par les filleuls pour traduire leur reconnaissance aux marraines/ parrains) et enfin la Paix (dans les familles et le pays) qui, sans laquelle, les filleuls ne pourront pas aller à l’école. Après les vœux, le président s’est retiré car son programme du jour était très chargé. Il a donc passé la direction de la rencontre à Mr KERE pour aborder les autres points inscrits à l’ordre du jour.

Alors, les pièces de rechange pour vélo ont été remises aux filleuls conformément aux besoins exprimés lors de la dernière rencontre. Au total, 34 pneus, 34 chambres à air, 4 selles et 2 chaînes pour vélos ont été distribués. A la suite des pièces de rechange pour vélo, des vêtements reçus de l’Association Burkina de Toulouse ont été distribués aux filleuls. Nous en profitons pour dire MERCI aux familles généreuses de Toulouse qui ont fait ce don. Pour chaque vêtement, sac ou chaussure distribué, le tirage au sort a été le mode opté pour désigner le filleul bénéficiaire.

Concernant les résultats du premier trimestre de cette année scolaire, les filleuls ont répondu avoir été évalués. Conformément au réaménagement du calendrier scolaire suite à la perturbation due à la COVID-19, la fin du 1er trimestre 2020- 2021 est fixée au 16 janvier 2021. Ainsi, les bulletins de notes ne seront pas disponibles avant cette date.

Dans les « Divers », les filleuls ont demandé la reprise de la sortie touristique au profit des meilleurs élèves cette année. Ils disent que l’organisation de cette sortie engendre une saine concurrence entre eux ; ce qui amène les uns et les autres à se surpasser.

Pour la tenue scolaire, tous ceux qui s’étaient inscrits ont confirmé qu’ils ont reçu leurs tenues du tailleur avec qui le contrat de confection a été négocié et ils en sont satisfaits. Quelques retardataires sollicitent l’indulgence du chargé de l’appui à la scolarisation et souhaitent disposer eux aussi de tenues scolaires. Il s’agit de : SOUDRE Alain, ZANGRE Alimata, Michelle (venue après la rencontre).

Enfin, trois élèves ont demandé l’autorisation et l’appui financier pour prendre part au cours de soutien (répétiteur) en sciences physiques et chimie organisé dans leur établissement par leurs professeurs. Ce sont :

  • OUEDRAOGO Loubabatou en classe de Terminale D : frais de participation 10000 FCFA/ Trimestre
  • ZANGRE Alimata en classe de 1ère D : frais de participation 10000 FCFA/ Trimestre
  • KABORE W. Fidèle en classe de 2nd C : frais de participation 5 000 FCFA/ Trimestre

L’autorisation leur a été donnée pour participer à ces cours de soutien pour améliorer leur niveau dans la matière citée.

Sinon, Abdul Gafarou, Aguirata et Rasmata Bila inscrits en faculté nous ont rendu visite pour cette réunion car malheureusement, avec la sévère perturbation du calendrier académique due à la covid, ils n’ont pas encore commencé les cours…

Synthia qui s’est mariée l’an passé et qui a eu un bébé entre-temps est venue également nous saluer.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance a été levée à 14 heures dix minutes.

Réunion des filleuls le 8 novembre 2020

La traditionnelle rencontre des filleuls s’est tenue au siège de l’association le 08 Novembre 2020 à partir de 10 heures.

Les sujets évoqués lors de la rencontre étaient les suivants :

  • Les besoins scolaires,
  • Divers.

Au premier point de l’ordre du jour, il s’agit d’identifier, après les fournitures reçues le mois dernier, les besoins des filleuls pour la suite de l’année scolaire.

Ceux-ci se traduisent en termes de tenue scolaire, de pièces de rechange pour les vélos et de livres scolaires.

Dans Divers, il nous a malheureusement été rapporté la fugue de ZANGRE Edouard qui a abandonné l’école pour les sites d’orpaillage… Cela nous a permis d’aborder le sujet avec les enfants et de les mettre en garde.

De nouveaux filleuls dans le besoin sont proposés à l’association Burkina et nous attendons votre validation.

Il s’agit de Michele en classe de 6ème, Natacha au CM2, Samson en 4ème et Alimata en 1ère dont nous vous avions parlé l’année passée.

Pour info, les bacheliers de la précédente année scolaire découvrent les difficultés liées à leur nouvelle vie sur la capitale :

Marina a commencé les cours dans un institut de « transport et logistique »,

Abdul gafarou a été orienté en pharmacie et va bénéficier de la bourse nationale, les cours n’ont pas encore commencé,

Aguirata est inscrite à l’UFR sciences exactes et appliquées dans la filière maths-physique-chimie-informatique et les cours n’ont pas non plus démarré.

La rencontre a pris fin à 13 heures 30.

Lettre aux parrains, août 2020

Zorgho le 18 août 2020

Chères marraines et chers parrains,

Nous voici une fois encore au seuil d’une nouvelle année scolaire. Et comme d’habitude, c’est avec un très grand plaisir que nous vous adressons ce mot afin d’avoir de vos nouvelles, de vous dire encore notre grand merci et enfin de vous donner de nos nouvelles au plan scolaire, politique et sécuritaire notamment.

Au plan scolaire, le pays a connu beaucoup de difficultés car au défi sécuritaire, avec la fermeture des classes dans certaines de nos provinces suite aux attaques terroristes, s’est ajoutée la pandémie de la covid 19 qui a entraîné la suspension des cours, avec une forte négociation avec les acteurs sociaux pour les clôtures consensuelles des différentes années scolaires.

C’est ainsi que les examens du Brevet ont pu se dérouler avec un résultat de 50% de succès réalisé par vos 4 filleuls candidats.

Au niveau du Baccalauréat nous enregistrons à ce jour 3 admissions sur 5 avec 2 au second tour.

Pour ce qui est des passages en classe supérieure, les directeurs d’établissement nous demandent d’attendre que l’État arrête le principe avec les partenaires sociaux avant les calculs des moyennes.

Au plan politique, le pays est en précampagne pour les élections couplées (présidentielle et législatives) du 22 novembre prochain. Le pays risque d’enregistrer un nombre record de candidats à la présidentielle, vu les nombreuses manifestations d’intentions.

Au plan sécuritaire, c’est loin d’être la joie. Aux tentatives de susciter des conflits communautaires, les terroristes (plutôt des bandits et autres trafiquants) procèdent actuellement à des tueries sauvages de civils et à des enlèvements de leaders communautaires ou religieux. Le nombre de déplacés internes avoisine le million et tous ne sont malheureusement pas encore pris en charge ni par l’État ni par les ONG internationaux.

Le tableau n’est guère reluisant comme vous le constatez mais le moral est bon et dans la conviction que l’hydre terroriste sera vaincu, les populations sont actuellement en pleine campagne hivernale, laquelle a aussi accusé un mois de retard environ ; Nous osons croire que nous connaîtrons une bonne récolte, des élections paisibles avec des résultats acceptés par tous afin de réaliser l’union nécessaire au combat que nous imposent les terroristes.

Dans l’attente, nous vous réitérons notre gratitude pour les efforts inévaluables que vous consentez en faveur de nos enfants, vos filleuls, dont certains seraient totalement perdus, n’eut été vos très utiles accompagnements.

Puisse le Tout Puissant vous assister afin que cette grande marque de solidarité, d’amour et de partage prospère toujours.

Merci et à très bientôt.

Le président de l’association solidarité plus,

Alexis Kabore

Réunion des filleuls le 3 octobre 2020

Nous sommes très heureux de reprendre nos activités avec les enfants qui, grâce à votre grande générosité, pourront poursuivre leurs études après cette suspension de six mois due à la crise sanitaire liée à la pandémie à corona virus. En effet, notre rencontre de février fut la dernière de l’année scolaire 2019- 2020.

En cette nouvelle année scolaire, qui nous l’espérons ira à son terme, la traditionnelle rencontre avec les filleuls s’est tenue au siège de l’association le samedi 03 octobre 2020 à partir de 09 heures. Elle est la deuxième depuis la rentrée officielle scolaire et académique 2020- 2021. La première organisée à la mi- septembre n’a pas été sanctionnée d’un compte rendu, le Chargé de l’appui à la scolarisation de l’association qui a conduit la rencontre ayant perdu toutes les données dans une situation tragique.

Pour la présente rencontre, l’ordre du jour était comme suit : 1) Les informations générales  2) Les fournitures scolaires 3) Les interviews  4) Divers

Au premier point de l’ordre du jour, il s’agissait de faire un point précis sur les résultats et la situation scolaire de chaque filleul. En Effet, au cours de l’année scolaire 2019- 2020, la quasi totalité des élèves n’a connu qu’une seule évaluation scolaire ; celle du 1er trimestre de 2019.

Pour éviter l’année blanche, le gouvernement a validé par ordonnance l’année scolaire et académique et a donné instruction aux conseils des différents établissements pour délibérer et proclamer les résultats de passage sur la base des notes en leur possession. Il a ensuite demandé au corps professoral de rattraper, au début cette année scolaire 2020- 2021, le retard accusé avant de poursuivre avec le programme de la classe actuelle des élèves.

En outre, il a été rappelé aux filleuls les conditions de cet accompagnement scolaire dont ils bénéficient. De la 6ème à la 3ème, le filleul a droit à un seul redoublement et à l’identique de la 2nd à la Terminale . Exceptions faites pour certains cas particuliers à la demande des parrains compréhensifs… De plus, le filleul a le devoir de participer aux activités du groupe ; avec trois absences consécutives non justifiées, le fautif perd cet accompagnement scolaire.

En dernier ressort, nous avons donné aux nouveaux bacheliers les informations sur les bourses d’études nationales comme étrangères. Nous avons partagé la malheureuse expérience de KABORE Abdoul Gafarou que nous avons appuyé, avec ses 15/ 20 de moyenne générale au Bac, à candidater aux bourses marocaines et tunisiennes pour l’école d’architecture, qui a connu un refus.

Deuxièmement, tous les filleuls présents à cette rencontre ont exposé leurs besoins en fournitures scolaires. Un commerçant de la place a été saisi pour satisfaire ses besoins aux fins de permettre à chaque filleul de commencer les classes dans de bonnes dispositions. Tous les besoins de fournitures ont donc été comblés et un léger stock constitué pour les retardataires ; le paiement se fera dès que l’association recevra les ressources nécessaires.

Après la réception des fournitures, il a été réalisé une petite interview de quelques filleuls pour leur permettre de parler d’eux mêmes.

Dans le point du « Divers » :

KABORE Abdoul Gafarou nous a informé qu’il a été convié dans la ville de Ziniaré pour recevoir un prix dans le cadre de la « journée de l’excellence régionale ». Il a aussi donné l’information qu’il a été orienté dans la filière de pharmacie à l’université Joseph KI- ZERBO de Ouagadougou.

KABORE Marina a annoncé qu’elle a obtenu une bourse d’étude dans une école supérieure « ISTM ». L’école prend en charge les frais de scolarité dans la filière de Transport et Logistique ; mais les frais d’hébergement et de restauration sont à sa charge. Et son cri du cœur est de continuer à bénéficier de ce soutien pour poursuivre ces études.

COMPAORE Rasmata Bila a aussi exprimé son vœu le plus cher pour la poursuite de ce soutien sans lequel elle devra arrêter ses études. Elle était soutenue par une autre association française durant ses études avec qui nous étions en lien conjointement avec l’association de Toulouse, mais cette association a clôturé son activité…

La dernière information a été livrée par notre association à Zorgho. Elle informe les filleuls qu’une plantation d’arbres a été réalisée sur le site du futur centre de santé de l’association. Les élèves inscrits dans le lycée jouxtant le site seront chargés de l’arrosage de ces plants.

En entretien individuel, KABORE Sonia nous a raconté son examen de santé à Ouagadougou où elle a bénéficié de consultations spécialisées, d’examen en imagerie médicale et d’examens biologiques ; un traitement médicamenteux lui a été prescrit. Les divers documents sont en annexe pour sa marraine. A l’issue de ce premier bilan de santé, un second rendez- vous a été fixé dans le mois de décembre pour contrôle, approfondissement et décision.

La réunion a été levée à 13 heures. La prochaine est prévue se tenir le 08 Novembre 2020.

Réunion des filleuls le 16 février 2020

Le Dimanche 16 février 2020, s’est tenue la rencontre mensuelle des filleuls au siège de l’association à partir de 09 heures, sous la direction de M. KERE Clément .

L’ordre du jour était le suivant :

  • Les résultats de l’évaluation trimestrielle ;
  • La cantine scolaire ;
  • Divers.

Après les salutations d’usage, le premier point de l’ordre du jour a été abordé. Des informations recueillies, il ressort que les bulletins de notes donnant les résultats de l’évaluation des élèves pour le premier trimestre ne sont pas prêts pour la plupart des établissements. Il faut alors attendre quelques jours pour en disposer.

Seuls Alain SOUDRE du Lycée départemental de Boudry a apporté son bulletin et Nassirou OUEDRAOGO du Lycée du Savoir a annoncé que le sien était également prêt ; la direction de l’établissement demande aux parents d’élève de venir récupérer les bulletins.

La cantine scolaire est une opportunité que l’État offre aux élèves avec des repas à coût social. Le problème est qu’elle n’est pas organisée dans tous les établissements scolaires publics et aucun établissement privé n’en bénéficie.

Pour cette année scolaire, elle est opérationnelle dans les établissements bénéficiaires depuis la semaine passée. L’autorisation a été donnée à tous les élèves qui le désirent de s’inscrire et bénéficier d’un repas journalier à l’école.

La liste des filleuls intéressés par la cantine scolaire est en annexe.

Dans les « Divers » les filleuls ayant entendu parler des maladies oculaires ont sollicité une consultation ophtalmologique. L’ophtalmologue du Centre Médical avec Antenne chirurgicale a été saisi et il a donné son accord pour une opération de dépistage le Dimanche 8 Mars 2020.

Par ailleurs, Aguirata KABORE et Loubabatou OUEDRAOGO ont sollicité le paiement des frais du cours d’appui réalisés par leurs professeurs de mathématiques et sciences physiques dont elles bénéficient. Ces frais sont de 4000 FCFA/ mois pour Aguirata et de 2500 FCFA/ mois pour Loubabatou.

Alassane OUEDRAOGO a opté pour un apprentissage de métier en lieu et place de l’enseignement général universitaire. Les deux métiers qu’il a ciblés sont le carrelage et/ ou la plomberie. Des informations à notre disposition actuellement, le coût de la formation diplômante en plomberie sanitaire s’élèverait à environ 160 000 FCFA soit 244 euros ; pour le carrelage, aucune structure ne dispense une formation diplômante ou certifiante.

Pour Sonia KABORE, c’est son pied bot qui le fait souffrir car elle ressent de temps en temps des douleurs vives. Le traitement reçu jusque-là est la prise d’anti inflammatoires lors des crises ; malheureusement, ces crises deviennent de plus en plus fréquentes empêchant Sonia de suivre les cours de manière assidue. La solution pourrait venir d’une consultation médicale auprès d’un spécialiste. Cette consultation peut être estimée à 20 000 FCFA sans les éventuels frais d’ordonnance ou d’examens biologiques.

Il faut aussi signaler que la nouvelle recrue BIRBA Safietou, refuse la photo. J’ai immédiatement demandé de la remplacer pour un nouveau filleul moins capricieux, si vous ne trouvez pas d’inconvénient.

La séance a été levée à 13 heures. La prochaine rencontre est programmée pour le 29 mars 2020 à 09 heures.

Clément KERE

Tableau des demandes d’inscription à la cantine :

Filleuls et filleules Établissement En classe de
COMPAORE Rasmata bila Lycée Naba Koulga Tle A
KABORE Aguirata Lycée Provincial Tle C
KABORE L. Edwige Lycée Naba Koulga 1ère D
KABORE W Fidèle Lycée Provincial 3ème C
KABORE Abdul Gafarou Lycée Provincial Tle D
KABORE Lamoussa Marceline Lycée Naba Koulga 1ère A
KABORE Marina Lycée Naba Koulga Tle A
KABORE Safietou Lycée de Zoungou Tl A
KABORE Synthia Lycée Provincial 3ème
OUEDRAOGO Loubabatou Lycée Provincial 1ère D
SOUDRE Alain Lycée de Boudry 2nd C